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MOHAMED SALEM OULED SALEK,
MINISTRE SAHRAOUI DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

«La balle est dans le camp du Maroc»

TERRORISME

Attentat sanguinaire au Caire historique

GEORGES GALLOWAY DE CARAVANE «VIVA PALESTINA» À ALGER

«Brisons le blocus»

 

MOHAMED SALEM OULED SALEK,
MINISTRE SAHRAOUI DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

«La balle est dans le camp du Maroc»

M. Christopher Ross, dans une mission qu’il a qualifié lui-même d’«extrêmement importante», a suscité l’immense espoir d’une réactivation du processus de négociation englué dans les méandres du diktat marocain enrobé de vieux chimères du «Grand Maroc» et autre «autonomie» factice.

Il est près de 17 heures, ce dimanche 22 février. Au départ de Tindouf, l’émissaire onusien, M. Christopher Ross, dans une mission qu’il a qualifié lui-même d’«extrêmement importante», a suscité l’immense espoir d’une réactivation du processus de négociation englué dans les méandres du diktat marocain enrobé de vieux chimères du «Grand Maroc» et autre «autonomie» factice. L’attente est énorme comme le révèle l’agenda plein de discussions et de rencontres, à commencer par la prise de contact avec «les deux parties au conflit», les pays voisins comme l’Algérie et, fait absolument nouveau, les puissances influentes du Conseil de sécurité (France, USA) ou administrante (Espagne). Mais face à l’intransigeance et la dénégation de l’occupant, opposant un mépris souverain à la solution légale et au respect du cadre de discussion tracé par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité dont la 1813, l’Américain réussira-t-il là son où compatriote et néanmoins célèbre, James Baker, et le tristement Peter Walsun ont pleinement échoué pour des raisons totalement opposées ? Mission impossible ? Plutôt ardue. Car, l’homme se prévaut des qualités de diplomate chevronné, rompu aux affaires de la région et à «l’expérience diversifiée et large» pleinement reconnue. Celui qui fut le directeur du centre culturel américain de Fès, durant trois ans, ambassadeur à Alger, le chargé de Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), au Département d’Etat et le haut conseiller des délégations américaines à l’Assemblée générale, a tout pour réussir.
Les atouts majeurs sollicitent les capacités d’écoute. «Je suis là pour vous entendre», a-t-il dit à ses interlocuteurs sahraouis attachés à «une solution juste, durable et mutuellement acceptable garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», réaffirmé par le m inistre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. Voici donc venir inéluctablement le temps de vérité où, comme le relève Mohamed Khedad, à la veille de l’arrivée de Ross dans les territoires libérés, il s’agit de donner la parole au peuple sahraoui pour qu’il décide librement de son choix de l’indépendance ou de l’intégration. A l’évidence, le ministre sahraoui des Affaires étrangères se fera fort de relever, dans une conférence de presse immédiatement organisée au «Nadi», que la balle est dans le camp marocain. Il dira, à cet effet, que l’émissaire onusien a eu des entretiens approfondis avec le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, et les responsables du Front Polisario.
Comme de bien entendu, il a été souligné, la «bonne volonté» de paix jamais démentie du partenaire sahraoui, consentant, deux décennies durant, au choix de la solution pacifique et négociée et une coopération de tous les instants aux antipodes de l’inflexibilité de l’occupant procédant au chantage et aux multiples violations des droits humains dans les territoires occupés. M. Ould Salek a souligné que le Front Polisario a tenu à attirer l’attention de son hôte du jour et sur la nécessité jugé utile pour l’ONU de se saisir de ce dossier brûlant.
Dans la dernière colonie, inscrite dans le chapitre des territoires non autonomes, depuis 1966, la responsabilité de l’ONU est entièrement engagée pour garantir le principe fondateur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et assurer une ère de paix et de stabilité régionales, à l’heure où l’espoir d’un «changement démocratique» se fait entendre, à travers l’effet Obama, dans le monde.
Un espoir qui bannit toutes les formes d’injustice et le recours à la force brutale qui font, précisément, du Sahara Occidental l’exemple type du «conflit oublié».
De notre envoyé spécial : Larbi Chaâbouni ph : Mohamed Flici.

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TERRORISME

Attentat sanguinaire au Caire historique

Un attentat a eu lieu au Caire historique dimanche soir. Une jeune touriste française a été tuée. 25 autres personnes -17 Français, 1 Allemand, 3 Saoudiens et 4 Egyptiens - ont été blessées, 6 d’entre eux sont dans un état grave. Le drame est arrivé dans un open bar où se trouvaient de nombreux touristes qui s’apprêtaient à visiter le souk Khan al-Khalili, un pôle d’attraction touristique non loin de la mosquée Al-Hussein. Selon les services de sécurité égyptiens, une grenade avait été placée dans un sac en plastique sous un banc de la place de la mosquée. Selon des témoignages, deux bombes artisanales auraient été lancées d’un toit en direction d’une zone de cafés bondés. Un second engin a été désamorcé à temps par la police qui a bouclé la zone. Cet attentant, le premier contre des étrangers en Egypte depuis 2006 (trois kamikazes ont ciblé la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, 20 personnes, dont six ressortissants étrangers, avaient été tuées) met en danger toute l’industrie du tourisme, l’une des principales sources de devises de l’Egypte, un pays déjà fortement touché par la crise. Selon le chef du gouvernement français François Fillon, «il y a des gens qui veulent déstabiliser l’Egypte, un des pays modérés de la région». «Les Egyptiens doivent savoir que nous sommes à leurs côtés», a-t-il ajouté. La France n’a pas annulé ses voyages vers le pays des Pharaons mais a modifié les conseils aux voyageurs. Désormais, ils sont appelés à «faire preuve d’une très grande prudence et à éviter les lieux d’attroupement». Juridiquement, comme c’est le cas pour toutes les attaques contre des Français à l’étranger, le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête préliminaire qui vise à fournir un cadre pour permettre d’éventuelles poursuites en France contre les auteurs de l’acte. Trois suspects ont été interpellés par la police égyptienne peu après cet attentat non revendiqué. «D’autres personnes sont interrogées en tant que témoins», d’après une source de sécurité égyptienne.
Samira B.

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GEORGES GALLOWAY DE CARAVANE

«VIVA PALESTINA» À ALGER

«Brisons le blocus»

«Tous les pays doivent envoyer des aides, des convois à Ghaza pour briser le blocus imposé à la bande palestinienne depuis juin 2007 par l’«apartheid» israélien qui «ne respecte pas le droit international» et faire comprendre aux responsables de l’Etat hébreu qu’on «ne peut pas punir une population parce qu’elle a voté pour un parti qui n’est pas aimé des Américains».
«On peut ne pas aimer Hamas, c’est mon cas, mais ce n’est pas à moi ou à un autre de choisir qui gouvernera les Palestiniens», déclare Georges Galloway, le député britannique et l’initiateur du convoi humanitaire «Ligne de vie pour Ghaza» (Viva Palestina) à l’issue d’une audience que lui a accordée à la Résidence El Mitaq Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères. Audience qui lui a permis de «saluer» le soutien constant de l’Algérie aux Palestiniens jusqu’au recouvrement de l’indépendance, remercier Abdelaziz Bouteflika pour l’ouverture exceptionnelle des frontières avec le Maroc (au poste frontalier Akid-Lotfi (Maghnia) pour permettre aux 300 personnes et 120 véhicules du convoi de continuer leur route sur Ghaza où ils sont attendus aux alentours du 8 mars prochain et ne pas tarir d’éloges sur l’accueil chaleureux des Algériens qui savent mieux que quiconque, dit-il, «le sens de l’occupation, de la résistance et de la libération».
Compliments que M. Medelci prend avec plaisir avant de réitérer le soutien de l’Algérie aux Palestiniens et la disponibilité de notre pays qui a aussi «ses propres initiatives humanitaires» à «aider avec plaisir tous ceux qui aident» Ghaza. Revenant sur la dernière agression israélienne contre Ghaza, M. Galloway, qui collabore avec Jimmy Carter, n’a pas manqué de la qualifier de crime contre l’Humanité.
«Même si l’Onu enquête sur ce qui s’est passé, il est clair, c’est ma conviction, que les responsables israéliens ne seront pas poursuivis pour leurs actes», dit-il espérant voir les Européens décider s’ils doivent continuer à traiter avec Israël comme on traite avec un pays normal après «Plomb durci» ou lui réserver le regard qui a été porté sur l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid. La caravane quittera aujourd’hui l’Algérie. Elle poursuivra son périple à travers la Tunisie, la Libye et l’Egypte, jusqu’à Gaza.
Djamel B.

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