FLAMBÉE DU PRIX DE LA POMME DE TERRE
Trop d’intermédiaires,selon un mandataire
La mauvaise distribution, le foisonnement des intermédiaires, la hausse des prix des engrais, l’absence de réseaux de distribution et la faiblesse de la production sont les principales raisons qui ont fait s’envoler le prix de la pomme de terre.
C’est du moins ce qu’affirme Youcef Medjbar, président de l’Association des distributeurs du marché de gros des Eucalyptus (est d’Alger).
En principe, le fellah doit ramener sa récolte au marché chez un mandataire qui se chargera de la vente du produit dans ce qui est appelé la formule «du producteur au consommateur». Mais avec la libéralisation des prix, les intermédiaires ont non seulement foisonné mais échappent à tout contrôle. «Il arrive qu’un chargement de légumes change 5 fois de propriétaires», affirme M. Medjbar. Ainsi, un légume cédé à la source à 15 dinars, arrive chez le consommateur à 60 dinars. Autre argument qui explique l’inflation du tubercule, «la faiblesse de la récolte due au mauvais temps». Une rareté qui est également la résultante d’une période creuse. Il faut attendre la fin du mois d’avril pour voir arriver la récolte de la nouvelle saison.
L’autre raison invoquée par ce professionnel : les prix des engrais et des semences. L’addition des montants de ces deux intrants coûtent actuellement 40 millions de centimes par hectare. Il y a trois ans ils ne dépassaient pas les 17 millions de centimes. Alors «pour entrer dans leurs frais, les agriculteurs sèment une petite surface», soutient M. Medjbar.
Pour faire face à ces dysfonctionnements cycliques, le président de l’Association des distributeurs du marché de gros des Eucalyptus estime que «l’agriculteur doit jouer le jeu avec la mise en place d’un réseau national de distribution fiable pour réguler les marchés de gros». Un réseau mainte fois annoncé mais jamais réalisé.
Cela ne l’empêche pas d’affirmer qu’avec une telle organisation, les quatre grandes régions productrices de la pomme de terre (la wilaya d’El-Oued, Mostaganem et Alger (littoral), les Hauts plateaux et la wilaya de Ain-Defla) on ne manquera pas de ce tubercule.
«Nous pouvons arriver sans stockage à des prix compétitifs avec en sus l’application de la règle de la vente avec facture», affirme-t-il. On arrivera aussi à éviter que les Algériens consomment de la pomme de terre une année après sa récolte comme cela est arrivé en 2007 avec la pomme de terre importée du Canada et qui a été moissonnée en… 2006, comme l’affirme M. Medjabar.
Rabéa F.
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GEL DE LA GRÈVE DES PROFESSEURS EN MÉDECINE
Le syndicat attend un geste de la tutelle
Les professeurs et docents en sciences médicales ont décidé de geler leur grève dans les hôpitaux après que la justice a déclaré leur mouvement illégal. Mais ils annoncent sa reconduction pendant trois jours à partir du 25 avril.
C’est le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) qui a pris cette décision hier lors d’une assemblée générale au CHU Mustapha- Pacha. Dans un amphithéâtre archicomble, les grévistes ont également annoncé que les concours et les examens des étudiants en médecine ne seront plus assurés par les professeurs jusqu’à l’aboutissement des revendications. Le maître assistant Rafik Allouche tout en dénonçant les conditions de travail des praticiens de la santé déclare : «Comment un médecin hospitalo-universitaire touche une indemnité de 11 000 DA ? C’est insensé. Pourtant, l’article 75 du Journal officiel du mois de mai 2008 nous accorde une rétribution des soins. Mais elle n’a pas été mise en application».
De son côté, le professeur Belhadj affirme que la grève a été suivie sur l’ensemble du territoire national. «Nous avons arrêté momentanément la grève pour permettre à la tutelle (le ministère de l’Enseignement supérieur) de prendre en charge nos doléances», affirme le Pr Belhadj. Dans le cas contraire, le SNPDSM tiendra une assemblée générale le 27 de ce mois. «En ce qui concerne l’enseignement, nous ne voulons pas aller vers une année blanche. Les cours seront toujours assurés mais les examens et les concours seront boycottés», souligne le professeur. A la fin de l’assemblée, les étudiants qui étaient sur le qui-vive, ont abordé les professeurs avec inquiétude. «Je suis en sixième année et il ne me reste qu’un examen pour l’entrée en internat. Je veux le faire pour en finir et éviter une année blanche», déclare l’étudiant Talha.
M. Kedada.
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LUTTE CONTRE LA TOXICOMANIE
Le groupe Pompidou et 34 associations débattent de la prévention
L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT) organise aujourd’hui à Zéralda, en collaboration avec le groupe «Pompidou» relevant de l’Union européenne (UE) une rencontre régionale de formation sur «l’élaboration et la mise en œuvre de projets de prévention».
Cette rencontre de trois jours (du 14 au 16 avril) regroupera 34 représentants d’associations des wilayas du Centre. Elle sera encadrée par des spécialistes algériens et français dans le cadre du réseau euro-méditerranéen de coopération en matière de prévention et de lutte contre la drogue. Le président de l’ONLDT, M. Sayeh, a affirmé que le but de cette réunion régionale qui sera tenue à huis clos, vise «la mise à niveau des cadres des associations pour optimiser leur efficacité dans le domaine de l’action préventive contre le fléau de la drogue», et ce, en les «dotant des moyens et outils pédagogiques nécessaires pour l’élaboration, la gestion et l’évaluation des projets d’actions de prévention de ce fléau». Ce colloque est une des recommandations ayant sanctionné la rencontre nationale organisée le 26 juin 2007 qui avait souligné la nécessité d’organiser des cycles de formation au profit des cadres des associations activant dans le domaine de la lutte contre la drogue et la toxicomanie afin de renforcer leurs capacités d’intervention et leur permettre ainsi de réaliser leurs objectifs. Le renforcement des capacités des intervenants dans la prévention et la lutte contre l’usage et la commercialisation des stupéfiants sous toutes leurs formes survient au moment d’une recrudescence sans précédent du nombre de consommateurs. Ainsi, depuis quelques années, l’Algérie est devenue un pays consommateur après avoir été un point de passage de la drogue vers l’Europe. Les cinq tonnes de cannabis saisies au port d’Alger à bord de containers démontrent, s’il en est, que l’Algérie est devenue bel est bien un marché pour les cartels marocains et sud-américains de la drogue. Depuis le début de l’année, plus 20 tonnes de cannabis ont été saisies. Et dire que durant 2007, seuls 4 tonnes ont été prises.
Souhila H.
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• Big bazar
La farfouille reprend ses droits dans l’indescriptible mêlée du marché informel. On rapplique de tous les coins de la capitale pour mettre la main sur l’idéale pochette surprise.
De l’effet vestimentaire aux gadgets de cuisine, aux produits de larges consommation en passant par les cosmétiques, les marchés parallèles de la capitale se donnent rendez-vous pour faire le pied de nez aux règles du marché formel. Ce grand bazar prend des proportions gigantesques qui font craindre une saignée dans l’économie nationale. L’activité commerciale clochardisée ainsi par le non-respect des lois régissant les points de vente est venue rompre avec toutes les normes de commercialité. Les trottoirs font désormais office de lieux de vente acceptés par tous.
Par la force du temps, cette prise d’assaut des espaces piétons a été légalisée de fait. Chacun y trouve son compte : les clients dont le pouvoir d’achat est malmené et les autorités qui voient là une raison pour la paix sociale. Alors les difficultés pour les gens à se frayer un chemin parmi les étals où les entraves aux règles du commerce et de l’urbanisme peuvent être remises aux calendes grecques.
Nos amis Chinois s’en sont bien doutés. Ils se sont mis de la partie pour occuper ce type d’espaces commerciaux. Ils sont imbattables au niveau prix. Ces maîtres de la soie ont pris pied dans le marché local. A croire que Confucius les a gratifiés d’une dent de sagesse qui mordille petite à petite sur la meilleure part de gâteau.
A mille lieues de leur chère Chine, ils battent le pavé pour vendre leurs produits dont personne ne remet en cause la qualité jusqu’au moment où…
M. Bentaleb.
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ORAN
1460 postes d’emploi pour reboiser les forêts
Répondant favorablement à la demande de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya d’Oran, la Direction de l’action sociale de la même wilaya vient de donner son accord pour l’affectation de 1460 nouveaux postes d’emploi temporaires. Oeuvrant dans le cadre du travail d’utilité publique à haute insertion de main-d’œuvre (TUP à HIMO), ces nouveaux employés auront pour tâche, sous la tutelle des services forestiers, de reboiser pas moins de 13 hectares de forêts, notamment celles qui ont été ravagées par les feux durant l’été dernier. Ils auront également, dans le cadre du plan de l’embellissement de la wilaya d’Oran, de planter plusieurs variétés d’arbres le long de certains boulevards ciblés, comme Le Millénium et le boulevard de la Daïra n°4. Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêts, qui se font récurrents ces dernières années, un plan d’action a été mis en place par la Direction des forêts et consiste à installer des centres permanents de surveillance et d’observation à l’intérieur même des forêts, notamment celles sensibles et jugése zone à risque. Ce programme comprend, entre autres, l’ouverture de sentiers forestiers, l’installation de réservoirs d’eau et le débroussaillage.
Z. Chems.
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