HAWA : La boite à miroir talisman des amants dans les Aurès
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Le miroir est depuis l’antiquité source de légendes. Cette petite ou grande glace où l’on se mire et qui reflète notre visage était considérée comme un objet chassant le mauvais œil dans la société maghrébine. En effet, la mariée, l’enfant circoncis, le nouveau-né avaient droit au miroir de petit format, suspendu ou placé dans les vêtements pour éloigner les mauvais esprits ou le regard jaloux d’une personne envieuse. Aussi au cours des civilisations on a pensé à enjoliver le miroir en l’insérant dans des boitiers plus ou moins précieux selon la classe sociale.
Le miroir a été utilisé dans la magie blanche et autres rites dans les temps anciens et plus près de nous. Dans le roman «Guerre et Paix» de Tolstoï, Natacha et Marie sa cousine, une nuit d’hiver se sont adonnées à une séance de voyance en utilisant un miroir. La scène est un passage important dans ce qui est l’œuvre du grand écrivain russe.
La boite à miroir des femmes modernes est le poudrier. Chez nos grands-mères, la boite à miroir pouvait être en argent ou en or. A la veillée du henné des futurs époux ou du jeune circoncis, le miroir au cours de la cérémonie est indispensable.
Réalisés par des artisans de talent, les boites à miroirs sont de vrais chefs-d’œuvre, travaillées avec amour pour que les fées du foyer puissent s’en parer et embellir leurs tenues. Cet ornement vient agrémenter le reste de la parure féminine. Le boite à miroir s’inscrit également dans la magie amoureuse. A ce sujet, on apprend que les hommes amoureux d’une belle créature offraient un miroir à l’élue de leur cœur. Entre temps, ils glissaient une amulette pour être aimé. Il suffit que le couple se regarde en même temps dans le miroir pour que le charme opère.
Au moyen âge les petites boites à miroir étaient toutes sculptées d’un motif où l’on peut voir le Dieu d'Amour trônant sur un arbre minuscule et dardant ses flèches sur les amants.
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