Depuis 1962, l'Algérie est sous le joug d'un pouvoir qui n'a jamais vacillé. Toutefois, de nombreux observateurs s'indignent face à certaines décisions récentes qui semblent aller à l'encontre des principes démocratiques fondamentaux. Le Congrès mondial amazigh (CMA) se voit refuser le droit de se réunir à Tizi-Ouzou, révélant ainsi les tensions persistantes entre l'État et certaines fractions de la société civile qui cherchent à promouvoir les droits culturels et linguistiques de la population amazighe.
Une répression des libertés culturelles
Cet incident souligne la difficulté persistante pour les organisations culturelles dissidentes de s'exprimer librement en Algérie. Alors que le CMA tente simplement de créer un espace de dialogue autour de la culture amazighe, son interdiction de se réunir à Tizi-Ouzou est symptomatique d'un climat politique étouffant. Cette interdiction contraste cruellement avec l'acceptation d'événements officiels tels que l'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Boumerdès, mise en place avec le soutien implicite de l'État algérien.
La dualité du pouvoir algérien
Le gouvernement semble mener une double politique : s'afficher en supporteur de certains mouvements régionaux tout en bridant son propre dialogue interne. Cette ambivalence est source de frustration pour ceux qui souhaitent un réel dialogue autour des droits humains et de la culture. Comment ne pas s'indigner devant un tel paradoxe où, d'un côté, le CMA cherche à préserver et faire vivre une culture riche et ancestrale, et de l'autre, il ne trouve que portes closes ?