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Abdallah Khanafou l’a déclaré hier : L’acquisition de nouveaux bateaux de pêche suspendue

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Le  premier responsable du secteur estime que l’Etat a suffisamment injecté d’argent pour rénover la flottille de pêche. «L’âge de la flottille est passé de 20 ans à 2 ans, nous avons autour de 4 500 unités de pêche et le coût global du programme de soutien à la pêche est de 26 milliards de dinars. Une étude de recensement de nos ressources sera réalisée et c’est sur cette base que l’on pourra dire s’il y a un déficit ou s’il y a un excédent», a-t-il indiqué. M. Khanafou est allé jusqu’à citer le cas de nos voisins espagnols et italiens qui ont -à un moment donné- cassé des bateaux de pêche.
L’invité de la radio a, par ailleurs,  annoncé que le secteur doit revoir le plan d’investissement mais seulement en fonction de l’évaluation de ce qui a été fait. M. Khanafou ne considère pas qu’il soit normal que son département gère la ressource en moyens navals alors qu’en matière de commercialisation et de transit de poisson, tout se passe au niveau de l’espace portuaire où il n’a aucun droit de regard.
Affirmant qu’il n’y a pas de spéculation dans la commercialisation du poisson ni de trafic de vente en haute mer depuis le départ des sociétés mixtes, il indique que la demande dépasse l’offre, la raison pour laquelle les prix sont élevés. «C’est vrai que la biomasse est de 600 000 tonnes mais d’après la première étude, les stocks étaient déjà à un niveau très bas. Nous n’avons le droit de pêcher que 200 000 tonnes alors que nous pêchons environ 145 000 tonnes annuellement», souligne le responsable du secteur.
Il préconise de réguler l’exportation d’une façon sectorielle en collaboration avec le ministère du Commerce. «On peut tolérer l’exportation des espèces à forte valeur ajoutée (espèces nobles) et compenser ces exportations par l’importation de produits de large consommation. Il faut également interdire l’exportation des produits de large consommation», suggère-t-il. Le ministre de la Pêche a indiqué aussi que des pays africains sont disposés à nous donner des licences de pêche.
15 THONIERS SUBVENTIONNÉS ET LE QUOTA DE L’ALGÉRIE N’EST PAS PÊCHÉ
Concernant le thon, il a indiqué qu’il ne fait pas partie des espèces nobles et qu’il est cédé par quotas. «L’année dernière, on nous a alloué un quota de 1000 tonnes qui n’ont pas été pêchées, pourtant  l’Etat a aidé les 15 armateurs algériens à acquérir des thoniers. C’est quand même inquiétant parce que 2011 approche et on aura un nouveau quota et il va falloir prendre des mesures», s’inquiète M. Khanafou. Il ajoute que les propriétaires de thoniers ont bénéficié d’aides de l’Etat à hauteur de 60% par projet d’acquisition et ce dans l’obligation de pêcher du thon.
«Maintenant s’il s’agit d’un problème de savoir- faire, on est là pour les accompagner. Mais s’il s’agit de profiter de la situation pour bénéficier de la subvention et aller pêcher par la suite de la sardine, l’Etat pendra des mesures pour leur demander  de restituer la subvention. En termes d’action, nous avons un peu de temps jusqu’au mois de mai pour essayer de sensibiliser tout ce monde. S’ils veulent pêcher la sardine, il n’ont qu’à restituer les 20% de l’Etat», prévient-il en précisant qu’entre un sardinier et un thonier, il y a entre 2 à 3 milliards de centimes à rembourser.
L’INTERDICTION DE LA PÊCHE DU CORAIL BIENTÔT LEVÉE
L’interdiction de la pêche du corail depuis 1998 sera bientôt levée, a annoncé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques qui se réfère à une étude faite sur tout le littoral algérien. Il a expliqué que deux zones ont été délimitées : zone frontière tunisienne jusqu’à la wilaya de Skikda (Ras El H’did) et une deuxième zone de Ras El H’did à la frontière algéro-marocaine. Chaque zone sera divisée en cinq secteurs et chaque secteur aura dix concessions d’exploitation à raison de 300 kilos par concession, ce qui nous donnera une quantité à extraire, chaque année, de six tonnes. Mais, on n’ouvrira qu’un seul secteur pendant cinq ans. Une fois les cinq années passées, on ouvrira le deuxième secteur pour laisser chaque secteur reposer pendant 20 ans.
«C’est de cette manière qu’on pourra préserver le système et contrôler cette ressource. Nous sommes en train d’attendre les cahiers de charge et une fois que le texte passera au niveau du gouvernement, l’interdiction sera levée», a résumé M. Abdallah Khanafou. Le ministre annonce également que l’Algérie va très prochainement acquérir un bateau de recherche scientifique et que ce sont des Algériens qui vont travailler dessus. Autre mesure prise, le lancement d’une opération pour connaître la position exacte de chaque chalutier. Dans le cadre des assises du secteur qui auront lieu le 17 de ce mois, «un atelier se penchera  sur cette question pour sensibiliser les armateurs à la préservation de nos ressources», indique-t-il.  

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