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Perturbation de la distribution de la poudre de lait : La Cipa décide de geler le contact avec l’ONIL

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Pis encore, ele tire la sonnette d’alarme quant à la situation chaotique qui prévaut dans la filière affirmant que les stocks sont à sec et que de nombreuses laiteries sont menacées de fermeture. «Les dépôts sont vides et les stocks de réserve n’existent pas», a déploré, hier,  M. Abdelwaheb Ziani, président de la CIPA, contacté par téléphone. Il a indiqué dans le communiqué que la CIPA a adressé à la presse et dont nous détenons une copie : «Nous notons malheureusement qu’au-delà du «stock stratégique» ou du «stock de sécurité» qui font défaut dans cet office, il s’agit d’absence du stock minimum». D’où la décision prise par la CIPA lors de son conseil extraordinaire tenu, ce jeudi, de saisir le Premier ministre  et le ministre l’Agriculture afin de leur faire part des préoccupations des exploitants des laiteries et également des «dépassements de l’ONIL».
M. Ziani affirme que depuis trois mois «nous assistons à de graves perturbations que le secteur laitier n’a jamais connues auparavant». Il expliquera que ces perturbations se traduisent par une rupture d’approvisionnement des laiteries, d’absence de poudre tantôt à 26% tantôt à 0%, de l’affectation des laiteries de l’Est du pays à l’Ouest et vice-versa, les séjours anormalement longs de containers de poudre de lait dans les ports, le favoritisme affiché au profit des laiteries publiques et «des barons abondamment servis»…  Sur la lancée, le président de la CIPA a fait observer l’inutilité de la création de 15 nouvelles laiteries publiques puisque les 260 existantes peuvent assurer une surproduction.
Tout en incombant la responsabilité à l’administration de l’ONIL, M. Ziani a souligné que toutes les décisions prises au niveau du Conseil interprofessionnel du lait (CIL) d’un commun accord n’ont pas été prises au sérieux et «aucune d’elle n’a été appliquée». Dans le même communiqué, la CIPA évoque les réunions tenues en mois de juin et juillet et s’est insurgé contre «les promesses sans lendemains» indiquant que «lors d’une séance de travail CIPA/ONIL, une énième optimisation nominative de l’affectation des quotas fut arrêtée consensuellement avec promesse d’application par la direction générale dès le 1er août 2010».
Le comité directeur de la CIPA a également soulevé «que les communications constructives avec l’actuelle direction générale de l’ONIL sont finalement vaines». C’est la raison pour laquelle la CIPA a décidé de geler tout contact avec cet office public. Comme il a dénoncé la gestion «archaïque et irresponsable de l’actuelle direction générale de l’ONIL». Dans le même communiqué, la CIPA note que devant cette situation, «il est permis de s’interroger pour quels intérêts cet office public fonctionne».
M. Ziani, lors de l’entrevue,   a déploré le fait que tout le travail fait par des experts dans l’objectif d’augmenter la production du lait cru et la distribution régionale équitable de la poudre de  lait «s’est évaporé  puisque l’ONIL fait le contraire de ce qui a été décidé». Plus acerbe, M. Ziani va sans dire que l’ONIL «ne joue pas le rôle d’un office de régulation mais d’un grossiste de poudre de lait». C’est pourquoi la CIPA a sollicité les pouvoirs publics «pour assainir en profondeur le secteur laitier en mettant en place une stratégie objective et des mécanismes appropriés afin d’assurer la sécurité laitière du pays par import-substitution du lait cru» et souhaite que «l’Algérie cesse de se distinguer au niveau mondial par cette infamie du sachet de lait».
L’ONIL OUVERT AU DIALOGUE
Donnant sa version des choses, le directeur général de l’ONIL, contacté hier par nos soins, a indiqué que le cadre de la concertation doit être privilégié et qu’il est prêt à reprendre le dialogue dans le souci de mettre un terme à cette polémique qui s’installe dans le secteur. Le Conseil interprofessionnel du lait (CIL) est, selon lui, «un espace où tous les acteurs du secteur peuvent exprimer leur préoccupation». Il a ajouté que «l’ONIL est ouvert au dialogue et restera positif et optimiste jusqu’au bout», a indiqué M. Djellouli avant d’affirmer qu’il n’y a plus de perturbation de la distribution de la poudre de lait.  

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