C’est ce qu’a indiqué, ce jeudi, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale le directeur de l’assainissement et de l’environnement au ministère des Ressources en eau, Ahcen Aït Amara. Les 20 milliards de dinars restants sont réservés aux projets en cours. «Ces projets concernent la protection des villes contre les inondations par l’aménagement des oueds, réalisation des barrages etc», a expliqué  M. Aït Amara. Pour prévenir le risque de catastrophes et protéger les villes, une cartographie des zones inondables est en préparation et sera prête fin 2011. Le document sera mis à la disposition de tous les décideurs au niveau local et national. «Cette cartographie sera un outil d’aide à la décision. Nous avons déjà établi un recensement des zones inondables à l’échelle nationale. L’information existe sur support informatique et ces données vont nous aider à élaborer la cartographie complète», a expliqué  le directeur de l’assainissement et de l’environnement. Selon l’invité de la radio, un système d’alerte contre les crues sera également installé.
«Ce système de prévision sera installé grâce à la coopération et des financements extérieurs», fait-il savoir. Il existe actuellement trois  projets pilotes. Le premier est opérationnel depuis quelques mois au niveau du bassin versant de oued El Harrach sur l’algérois. Il est équipé par des appareils qui enregistrent en temps réel les informations sur la pluviométrie, qui sont ensuite envoyées à un centre de traitement. «En fonction du seuil, le centre déterminera le niveau d’alerte entre 3 et 5 heures à l’avance», affirme Ahcen Aït Amara. Il rappelle que oued El Harrach a déjà fait l’objet d’élargissement.  «Actuellement, il n’y a aucun obstacle sur son écoulement. D’autres oueds sont concernés par l’élargissement. Les oueds Béchar et Rhumel (Constantine) bénéficieront de projets similaires», annonce M. Aït Amara.
Concernant le deuxième  projet pilote, il est en cours d’installation au niveau de oued Mekkara à Sidi Bel Abbès.  Le  troisième est encore à l’étape de réflexion et concerne l’oued Sarsaf dans la wilaya de Skikda. «L’autre meilleure façon de protéger les villes est de stopper la crue et de permettre l’évacuation comme on l’a fait dans la Vallée du M’zab».Pour M. Ait Amara,  la troisième cause des inondations est l’effet anthropique. «Il faut redonner aux oueds ce qu’il leur revient parce que la nature a horreur qu’on l’agresse. Si toutes les choses sont faites d’une façon concertée, nos réseaux fonctionneront d’une façon correcte», assure-t-il.