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Le chercheur et universitaire Mohamed Zeghidi au forum Echaab : «La déclaration du 1er Novembre restera la plateforme des peuples opprimés»

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«La déclaration du 1er Novembre 1954 est toujours d’actualité. Elle a été et sera toujours la plateforme des  peuples opprimés en quête d’indépendance», a affirmé, hier, l’universitaire et chercheur en Histoire  Mohamed Lahcen Zeghidi. C’est aussi une référence pour les Etats qui se cherchent et une base solide pour les réformes nationales, a-t-il souligné lors de la conférence qu’il a animée au forum du quotidien Echaab.  «Quand la France coloniale a lu cette déclaration, elle  s’est aperçue qu’il ne s’agissait pas d’une révolution raciale mais d’une révolution pour restituer des droits bafoués. Il faut savoir que la déclaration du 1er Novembre n’est pas une déclaration de guerre mais de paix. Le sang, la guerre ne sont mentionnés nulle part dans cette déclaration», estime-t-il. A ce propos, l’un des universitaires présents à cette conférence a souligné «que si nous étudions la dimension maghrébine de cette déclaration, nous saurons que la révolution du peuple sahraoui a commencé le 1er novembre 1954 ! Dans le même contexte, le conférencier évoque la Palestine qui devrait, à son sens, se pencher sur les plus importants principes de cette déclaration, à savoir l’unité. Pour revenir à la déclaration du 1er Novembre, le conférencier est revenu sur les circonstances qui ont précédé l’écriture de ce document historique par Mohamed Boudiaf et Didouche Mourad. «Après les événements du 8 mai 1945, le mouvement de libération est passé à une autre étape. L’idée de la révolution s’imposait de plus en plus et a conduit à la création de l’OS. Mais quand cette dernière a été découverte par les forces coloniales, la France a cru que le peuple ne se soulèvera pas. D’autant plus qu’un bon nombre des membres de l’OS ont été emprisonnés. Mitterrand, d’ailleurs, a confirmé cela dans une déclaration à la presse. Il était alors ministre de l’Intérieur. Il disait qu’il pouvait douter de son statut au sein de son gouvernement mais jamais des rapports de la sécurité. Il affirmait qu’il n’y aura pas de révolution en Algérie. C’était le 30 octobre 1954. Le 1er novembre de la même année, il a reçu la réponse du peuple». Le choix du mois, du jour et de l’heure du déclenchement de la guerre de libération n’est pas fortuit, assure-t-il. «Ce choix coïncide avec plusieurs événements dont la naissance de notre prophète. Quant à son contenu, il propose des dimensions multiples, politiques, culturelles, civilisationnelles, sociales, religieuses, …humaines également inspirées de la déclaration des droits de l’hommes par les Nations unies mais surtout des plateformes du FLN dans lesquelles il définit le peuple, ses aspirations, ses objectifs et l’Etat qu’il compte  mettre en place», explique-t-il. Pour mener à bien cette révolution, ajoute-t-il, il fallait choisir un chef qui soit capable d’entraîner le peuple derrière lui. «Le choix a été porté sur Mohamed Boudiaf», fait-il savoir en précisant que la déclaration du 1er Novembre n’est pas née du néant mais est le fruit de nombreux événements et changements opérés sur la scène internationale, arabe, maghrébine et nationale.
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