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Tizi Ouzou : Tension persistante

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imagePhoto : Fouad S.

La tension sur le lait pasteurisé se fait chaque jour ressentir au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, chaque matin, les citoyens attendent la livraison du lait en sachet au niveau des grandes surfaces notamment. Il est, chaque jour, fait mention de l’arrêt de la production d’une telle ou une telle autre des 7 laiteries que compte la wilaya. Des laiteries qui font face au récurrent problème de poudre qui est importée et dont la distribution est assurée par la CIL (Commission interprofessionnelle du lait). La baisse de quota dans la poudre ressentie par les laiteries en question dont la principale celle de l’ex-Orlac de Draa-Ben-Khedda aujourd’hui privatisée a donc induit une réduction dans la production de l’ordre de près de 50% et qui avait une production journalière de 320.000 litres de lait/jour avant la crise. Ce qui n’a pas manqué de déteindre aussi sur les distributeurs eux-mêmes qui voient leur avenir peu reluisant si  cette crise du lait venait à persister. Il reste que cette crise n’est pas le fruit d’un quelconque manque de production de lait cru au niveau de la wilaya. Et pour cause : les 35.000 vaches laitières recensées au niveau des services agricoles de la wilaya produisent à elles seules plus de 90 millions de litres de lait cru par an sans compter la production des 25.000 chèvres et autant de brebis qui fournissent aussi du lait. Toutefois, seul le tiers de cette production est collecté selon les mêmes services qui précisent que 36 millions de litres se retrouvent chez les 7 transformateurs de la wilaya auxquels il y a lieu d’ajouter deux de la wilaya de Béjaia. Ainsi, 44 millions de litres de lait ne trouvent pas preneurs faute justement de professionnels de la collecte. D’ailleurs, au niveau de la DSA de Tizi Ouzou, il est suggéré aux distributeurs d’étendre leur activité à celle de collecteurs. Ainsi, ils seront doublement avantagés. «Ils fourniront le lait qu’ils distribueront après», nous dira un responsable de la DSA. Pour le même responsable, de par la quantité de lait produite annuellement, cette tension sur le lait en sachet ne devrait jamais être d’actualité. Aussi, la question qui mérite d’être posée est : pourquoi cette tension n’est pas perceptible sur les produits dérivés du lait comme les yaourts et les fromages ou encore le lait caillé et le petit-lait qui sont disponibles à profusion dans les étals? alors qu’ils sont fabriqués à partir de la même poudre qu’on dit manquante. Tout  comme les liquidités dans les bureaux de poste, le lait se fait rare dans les étals à Tizi Ouzou.
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