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Tipasa : Les fournisseurs ont désertés

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Le lait en sachet, pourtant produit de large consommation, a pour ainsi dire quitté les bacs des épiciers de la wilaya de Tipasa. Cette pénurie qui va crescendo de jour en jour n’a pas laissé indifférents les citoyens. « Ces derniers jours, le lait en sachet est quasiment introuvable à Bérard (Ain Tagourait). C’est tout le monde qui s’est rabattu, pénurie oblige, sur le lait en poudre, malgré sa cherté», confie Mourad, un père de famille. Pour lui, la rareté de cette denrée indispensable, notamment pour les enfants, s’accentue de plus en plus. « Avant ces deux dernières semaines, quelques épiciers de la ville se procuraient, d’une manière irrégulière et en petite quantité bien sûr, du lait en sachet. Vu la demande, le stock s’est vite épuisé, d’autant plus que les clients achetaient chacun au minimum huit sachets à la fois. C’est vous dire l’impact de la pénurie sur le comportement du consommateur». Même topo à Koléa : « il faut dire que depuis 10 jours maintenant, mes enfants ne prennent plus de lait en sachet. A défaut, mon mari achète du lait de vache à 45 dinars le litre, ce qui est avouons-le cher » observe une dame de Koléa. Même le chef-lieu de wilaya, Tipasa, n’a pas été épargné par le manque. Dans la ville, une rumeur, souvent confirmée par les épiciers, dit que prochainement il y aurait une augmentation du prix du lait  en sachet, et ce à cause de la cherté de la poudre dans les places boursières mondiales. « Il n’y a plus de lait en sachet à Tipasa. Aucun fournisseur ne nous le livre depuis presque 10 jours. Je crains fort que son prix va augmenter dans les jours à venir», appréhende un épicier de la ville. Et d’ajouter « la crise de lait en sachet a dopé indirectement les ventes du lait en poudre et en brique. D’ailleurs mon ancien stock a été vite épuisé et depuis je me suis approvisionné à deux reprises. En un mot les ventes dans ce créneau ont doublé à cause de la pénurie du lait en sachet». A Hadjout, une autre agglomération importante de la wilaya, les citoyens ne savent plus  à quel épicier s’adresser pour se procurer le lait en sachet. Là aussi, il y a pénurie. « D’après les rumeurs, l’épicier du quartier de la chaumière, l’un des derniers qui vendait du lait en sachet, n’est plus approvisionné depuis une semaine. On raconte qu’il ramenait le lait depuis Ain Defla, car la Laiterie privée de Blida a cessé sa production» confie Hamid. Son oncle qui gère une crémerie dans un autre quartier de la ville, n’a reçu depuis maintenant 15 jours aucune goutte de lait assisté par l’Etat. En revanche, il avoue que le lait de vache tient la cote ces jours-çi en dépit de son prix fixé à 50 dinars. Au demeurant, si des acteurs de la filière lait imputent la tension que connaît le marché à la cherté de la poudre du lait dans les bourses mondiales, d’autres en revanche soulignent que la pénurie peut être jugulée à condition de développer un créneau d’industrie de transformation dont la matière première serait le lait de vache au lieu de celui en poudre. En effet et sur ce registre, force est de reconnaître, du moins à moyen terme, que cette option, évoquée par le ministre de l’agriculture, est fortement envisageable, notamment dans le sillage de développement de la filière lait qui bénéficie, et ce à plusieurs niveau, d’une batterie de mesures incitatives conçues par les pouvoirs publics.
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