Perturbations reccurentes dans l’approvisonnement en lait : L’unité de Colaital de Birkhadem dépassée par la demande

Ils viennent de presque tous les quartiers d’Alger. En voiture ou à pied, ils convergent vers un seul point : l’unité de production de lait en sachet de Birkhadem.
Car depuis plus d’une quinzaine de jours, la filière laitière connaît de nouvelles perturbations et renoue avec les pénuries cycliques. Alors certains consommateurs n’hésitent pas à se déplacer jusqu’au point de vente de Colaital pour acquérir le produit rare. Hier, des dizaines de citoyens attendaient patiemment d’être servis devant le local ouvert de 7h à 18h. «Devant ce flux considérable, nous sommes passés de 1200 à 13 000 litres vendus par jour», souligne M. Boutiche, sous-directeur des ventes au sein de Colaital.
Les personnes rencontrées prennent leur mal en patience car «persuadés que j’obtiendrai mes litres de lait au terme de cette attente», indique un citoyen venu de Ain Naadja. Un autre venu de la cité la Concorde (Bir Mourad Rais) s’est dit «outré de se déplacer jusqu’à Birkhadem pour quelques litres de lait d’autant que le lait en poudre coûte 250 DA la boîte». Certains sont venus de plus loin comme Diar El Afia (El Madania) et Bainem. La chaîne des hommes est plus importante que celle des femmes venues également acquérir le produit. Parmi elles, une sexagénaire de Saoula. Fatiguée, elle demande au vendeur de la servir sans faire la queue. «Ma petite-fille d’un an rejette tout autre lait que celui de colaital même celui en poudre. Cela fait quatre jours qu’elle n’a rien pris», supplie-t elle. Les agents de Colaital s’affairent à mettre dans des sacs quatre sachets de lait pasteurisé à raison de 25 DA l’unité. Les citoyens leur demandent souvent plus et ceci ne leur est pas refusé.
Tout le long de la journée, des groupes de personnes en voiture ou à pieds se dirigent vers ce lieu de vente où on ne connaît aucune rupture. En effet, l’alimentation se fait directement de l’usine à quelques mètres seulement de là.
« NOUS PRODUISONS H24 »
Au niveau de l’unité de production, le travail bat son plein. Les travailleurs au nombre de 450 personnes se relayent en des brigades pour permettre à l’usine de tourner H24. «Nous nettoyons les machines et nous produisons sans cesse», explique Abdelkader Chahed, PDG de Colaital. «Ce rythme a permis d’augmenter la production de 350 000 litres par jour à 400 000 litres», assure-t-il. N’empêche, même si l’usine «n’a jamais cessé ou ralenti son rythme, elle n’arrive à couvrir que 40% des besoins des habitants de la capitale», souligne le PDG. La privatisation des laiteries de Beni Tamou (Blida) et Draa Ben Khedda et l’absence d’investissements dans cette filière, a engendré un manque difficile à combler. Conséquence, «la moindre perturbation dans l’alimentation en poudre de lait ou en lait cru, crée une tension. Car en hiver, la lactation des vaches est faible et nous ne récoltons que 20 000 litres par jour contre 50 000 litres au printemps», explique M.Chahed. Face à la perturbation dans l’approvisionnement, Colaital a également augmenté le nombre des distributeurs. Ils sont 100 au lieu des 74 à sillonner les quartiers d’Alger et à fournir les détaillants. Et chaque distributeur dispose d’un listing qu’il doit respecter. Pour ce qui est de la qualité du lait que certains ont trouvé moindre que celle d’habitude, le PDG de Colaital réfute cette allégation. «Le lait ramené de chez les éleveurs par le collecteur à raison de 30 DA le litre est d’abord analysé par notre laboratoire pour éviter toute action frauduleuse sur le produit (trop d’eau) puis goûter avant d’être transformé», atteste le PDG.
Devant l’entrée du service de production, le ballet des camions et des collecteurs est incessant. Ici, on n’autorise le transvasement du lait qu’après l’aval du laboratoire d’analyse qui prélève un échantillon en présence de son propriétaire. Avant de quitter les lieux, un rinçage de la cuve du collecteur est assuré sur place.
A cette analyse bactériologie et phytosanitaire s’ajoute celle effectuée au niveau de l’Institut Pasteur à raison de deux fois par mois au terme d’une convention signée entre les deux entités. Un autre contrôle effectué par un vétérinaire sur la qualité du lait et l’hygiène des camions est réalisée une fois par semaine «sans oublier les contrôles inopinés», précise M. Chahed. En attendant un retour à la normale dans la distribution du lait, Birkhadem est devenue la destination toute indiquée pour l’achat de ce produit de première nécessité.
Les personnes rencontrées prennent leur mal en patience car «persuadés que j’obtiendrai mes litres de lait au terme de cette attente», indique un citoyen venu de Ain Naadja. Un autre venu de la cité la Concorde (Bir Mourad Rais) s’est dit «outré de se déplacer jusqu’à Birkhadem pour quelques litres de lait d’autant que le lait en poudre coûte 250 DA la boîte». Certains sont venus de plus loin comme Diar El Afia (El Madania) et Bainem. La chaîne des hommes est plus importante que celle des femmes venues également acquérir le produit. Parmi elles, une sexagénaire de Saoula. Fatiguée, elle demande au vendeur de la servir sans faire la queue. «Ma petite-fille d’un an rejette tout autre lait que celui de colaital même celui en poudre. Cela fait quatre jours qu’elle n’a rien pris», supplie-t elle. Les agents de Colaital s’affairent à mettre dans des sacs quatre sachets de lait pasteurisé à raison de 25 DA l’unité. Les citoyens leur demandent souvent plus et ceci ne leur est pas refusé.
Tout le long de la journée, des groupes de personnes en voiture ou à pieds se dirigent vers ce lieu de vente où on ne connaît aucune rupture. En effet, l’alimentation se fait directement de l’usine à quelques mètres seulement de là.
« NOUS PRODUISONS H24 »
Au niveau de l’unité de production, le travail bat son plein. Les travailleurs au nombre de 450 personnes se relayent en des brigades pour permettre à l’usine de tourner H24. «Nous nettoyons les machines et nous produisons sans cesse», explique Abdelkader Chahed, PDG de Colaital. «Ce rythme a permis d’augmenter la production de 350 000 litres par jour à 400 000 litres», assure-t-il. N’empêche, même si l’usine «n’a jamais cessé ou ralenti son rythme, elle n’arrive à couvrir que 40% des besoins des habitants de la capitale», souligne le PDG. La privatisation des laiteries de Beni Tamou (Blida) et Draa Ben Khedda et l’absence d’investissements dans cette filière, a engendré un manque difficile à combler. Conséquence, «la moindre perturbation dans l’alimentation en poudre de lait ou en lait cru, crée une tension. Car en hiver, la lactation des vaches est faible et nous ne récoltons que 20 000 litres par jour contre 50 000 litres au printemps», explique M.Chahed. Face à la perturbation dans l’approvisionnement, Colaital a également augmenté le nombre des distributeurs. Ils sont 100 au lieu des 74 à sillonner les quartiers d’Alger et à fournir les détaillants. Et chaque distributeur dispose d’un listing qu’il doit respecter. Pour ce qui est de la qualité du lait que certains ont trouvé moindre que celle d’habitude, le PDG de Colaital réfute cette allégation. «Le lait ramené de chez les éleveurs par le collecteur à raison de 30 DA le litre est d’abord analysé par notre laboratoire pour éviter toute action frauduleuse sur le produit (trop d’eau) puis goûter avant d’être transformé», atteste le PDG.
Devant l’entrée du service de production, le ballet des camions et des collecteurs est incessant. Ici, on n’autorise le transvasement du lait qu’après l’aval du laboratoire d’analyse qui prélève un échantillon en présence de son propriétaire. Avant de quitter les lieux, un rinçage de la cuve du collecteur est assuré sur place.
A cette analyse bactériologie et phytosanitaire s’ajoute celle effectuée au niveau de l’Institut Pasteur à raison de deux fois par mois au terme d’une convention signée entre les deux entités. Un autre contrôle effectué par un vétérinaire sur la qualité du lait et l’hygiène des camions est réalisée une fois par semaine «sans oublier les contrôles inopinés», précise M. Chahed. En attendant un retour à la normale dans la distribution du lait, Birkhadem est devenue la destination toute indiquée pour l’achat de ce produit de première nécessité.
Rate this article
Lire aussi :
- A partir de janvier 2011 : De nouvelles mesures pour organiser la filière lait 10 November 2010 10:00:00
- Trafic de cheptel en Algérie : L’Est du pays, plaque tournante des contrebandiers 10 November 2010 10:00:00
- Inondation de Bab El-Oued : Cérémonie de recueillement à la mémoiredes victimes 10 November 2010 10:00:00
- Sur invitation de Chérif Rahmani : Fadéla Amara, secrétaire d’Etat française aujourd’hui à Alger 10 November 2010 10:00:00
- Pour évaluer ses activités : Le RND réunira demain son Bureau ational 10 November 2010 10:00:00
- Dialogue militaire conjoint algéro-americain : Fin des travaux de la 4e session 10 November 2010 10:00:00
- Payement des rançons : pas de concession aux groupes terroristes 10 November 2010 10:00:00
- Résorption de l’habitat précaire : «L’opération n’a pas été interrompue», selon le directeur du logement de la wilaya d’Alger 10 November 2010 10:00:00