Loisirs pour les enfants : Un besoin vital
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La population algérienne est constituée pour l’essentiel de jeunes et d’enfants. Le vieillissement qui hante et effraie d’autres sociétés nous est inconnu. Malédiction ou bénédiction ? Chacun trouvera des raisons de s’alarmer ou de se rassurer. Le pays, depuis son accession à l’indépendance, a entrepris des efforts colossaux pour assurer l’éducation et la santé pour cette frange de la population. Ce n’est pas rien si aujourd’hui dans les moindres recoins du désert ou des montagnes se dressent des écoles ou étudient les fils des couches les plus défavorisées. Les programmes de santé publique ont éradiqué toutes ces maladies qui ailleurs déciment encore des milliers d’enfants en bas âge. La protection maternelle et infantile trouve son prolongement sur le terrain du droit où le travail des enfants, les violences qu’ils subissent sont sévèrement réprimés par la loi. Cette tranche d’âge est aussi, faut-il le rappeler, celle où la fantaisie doit s’exprimer le plus ouvertement. La classe ne saurait suffire à garantir l’épanouissement de l’enfant qui a besoin d’autres espaces. La pédagogie moderne accorde d’ailleurs un intérêt pour les jeux qui complètent l’action de l’école. Le marché de l’édition ludique est florissant sous d’autres cieux. Un enfant a besoin de vivre et de jouer pour valoriser ses facultés de rêve et d’imaginaire. C’est le canal par lequel doit également passer le fonds culturel national menacé en ces temps de mondialisation nivelante. Force est de reconnaître hélas que dans notre pays ces espaces destinés aux enfants manquent cruellement. Il suffit de constater l’engouement que suscite l’ouverture du moindre espace dans nos villes pour comprendre et mesurer l’étendue du manque de l’offre de loisirs. Ainsi, des marées humaines avaient, il y a quelques mois, pris d’assaut le Jardin d’Essais pour passer d’agréables moments qui font oublier le stress et l’ennui. Beaucoup de villes n’offrent même pas un modeste parc d’attractions et beaucoup de cités sont dépourvues de simples balançoires. Les espaces verts, les parcs de jeux ne sont pas toujours intégrés lors de la construction des cités d’habitation. On constate certes ces dernières années un effort qui doit s’appuyer sur un sens civique moins émoussé des habitants. Pour autant, le petit Algérien doit trouver dans les villes et les campagnes des raisons d’aimer la nature, de développer ses facultés en voyant ses besoins de distraction et de culture satisfaits. Un enfant équilibré est un potentiel adulte sain.
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