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Violence contre les enfants : Une conséquence d’un environnement familial défaillant, estime la ministre

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imagePhoto : Slimene S.A.

Beaucoup d’efforts ont été consentis par l’Algérie pour protéger les enfants des violences et autres maux mais des lacunes subsistent encore.

C’est le constat fait hier par lors de la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant à Alger. Cette rencontre a été initiée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM). Selon un rapport de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), 2725 enfants ont été maltraités durant le premier semestre de l’année en cours. Six d’entre eux ont succombé à leurs blessures et 10 ont été victimes d’infanticide.
Pour la ministre déléguée, chargée de la Famille et de la Condition féminine Mme Nouara Djaafar, cette situation n’est pas «la conséquence d’un manque dans les textes de loi mais la résultante d’un environnement familial hostile qui ne prend pas le relais des institutions de l’Etat chargées de prévenir ou de protéger l’enfance».
La ministre a souligné que l’Algérie a accordé de l’importance à l’enfance et un plan national de l’enfant, le deuxième du genre, a été mis en place sur une période allant de 2008 à 2015. «Ce qui particularise ce plan est qu’il est basé sur le partenariat entre le ministère de la Famille, les associations et les enfants». Quatre points focaux d’intervention sont déterminés dans ce plan préparé par des experts et des partenaires de l’UNICEF. Il s’agit de la législation, la santé de qualité, l’enseignement et l’apprentissage et la protection. Selon le président de la FOREM, Mustapha Khiati,  3000 enfants sont abandonnés chaque année. Et les placer dans des familles d’accueil relève du parcours du combattant «notamment à cause de la rigueur de la procédure». M. Khiati déplore aussi l’absence d’une politique de prévention alors que plus de la moitié des mères célibataires (60%) sont âgées de moins de 25 ans et 20% sont des mineurs entre 15 et 17 ans.  
Pour ce qui est de la scolarisation des enfants bien que le droit à l’éducation est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, «la déperdition scolaire est estimée à 11% à l’échelle nationale, soit 100 000 cas», affirme le président de la Forem. Face à ce phénomène qui touche les garçons en particulier, le ministère de l’Education nationale s’est engagé à saisir la justice contre les parents coupables de tels comportements. L’autre disposition prise récemment consiste en la pénalisation des personnes utilisant des enfants dans la mendicité. Une décision saluée par la Forem qui compte poursuivre son travail envers ces enfants dont certains se réfugient dans la drogue ou optent pour le suicide.
121 tentatives de suicides dont 107 concernant des filles ont été enregistrées durant le premier semestre 2010. L’arsenal juridique et les différentes conventions internationales des droits de l’enfant paraphées par l’Algérie et les conditions de leur mise en œuvre ont été au centre de la l’intervention de Mihoub El Mihoubi, Directeur exécutif de l’Observatoire des droits de l’enfant. Il a signalé que la signature de ces conventions «est une assistance spéciale qui a été adoptée à l’égard de personnes qui manquent de maturité physique et mentale».                      

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