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260 hadjis ont regagné hier Alger : Les conditions d’hébergement décriées

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Grande attente hier, à l’aéroport d’Alger. Les familles venues à la rencontre des leurs en provenance de La Mecque ont dû patienter plus de 8 heures pour voir enfin leurs proches. L’avion, dont l’arrivée était prévue à 4 h 30 ne s’est posé sur le tarmac qu’à 12 h. Le deuxième avion de la journée prévu pour 13 h a rejoint Alger à 17 h 30. Mais ce désagrément n’est qu’une petite partie de ce que les hadjis ont enduré aux lieux Saints de l’Islam. Ils étaient unanimes à déplorer leurs conditions d’hébergement notamment à Minan, pointant un doigt accusateur les membres de la mission du hadj principalement les mourchidine, les encadreurs religieux ainsi que les membres chargés en principe d’assurer un meilleur séjour aux hadjis algériens en Arabie Saoudite.
«Les agents de la Protection civile et la mission médicale ont joué pleinement leur rôle mais les encadreurs dépêchés par le ministère des Affaires religieuses nous ont ignorés », témoigne un hadji de Médéa. Un autre assène : «On n’a pas vu en arrivant à La Mecque les membres de la mission et nous sommes rentrés sans les rencontrer ». A cela s’ajoutent les mauvaises conditions d’hébergement dans les tentes. « Au carré 92, on s’est retrouvés à 3134 personnes. Impossible de trouver une place pour se reposer. J’ai dû faire mes ablutions chez les hadjis marocains ou égyptiens », précise un autre citoyen de Tissemssilt. Les personnes rencontrées chargent à la fois les responsables de la mission nationale du hadj et les Saoudiens qui, selon eux, n’ont pas manqué de dénigrer la désorganisation des Algériens. Même le transport n’a pas échappé à ce désordre. «Certains transporteurs, profitant de l’absence de transport pour les Algériens, ont proposé leurs services au prix fort »,  fulmine un jeune hadji.
Les conditions d’hébergement ou d’accueil n’étaient pas à la hauteur aussi bien à La Mecque, à Muzdalifa ou Minan où la délégation algérienne était la plus mal logée. Cette situation est due pour certains au fait que les autorités saoudiennes ont accordé un emplacement pour 26 000 pèlerins algériens alors que leur nombre officiel étaient de 36 000. « Certes des Algériens ont passé la nuit dehors sur des cartons mais lorsque il a plu, chacun a pris en charge son prochain », observe un autre hadji tout en déplorant les conditions d’hébergement et la saturation des tentes.  Tous ces témoignages ont été répétés au président de la Commission de l’éducation, de la recherche scientifique et des affaires religieuses au niveau de l’APN,  Abdelmalek Zenir qui a rencontré les hadjis hier à leur arrivée.Le député a d’ailleurs instruit les membres de la commission de « recueillir les témoignages des personnes afin d’établir un rapport et d’en informer qui de droit. Car il est inadmissible que des Algériens dorment sur des cartons alors que l’Etat a fait des efforts colossaux ». «En notre qualité de représentants du peuple, nous n’allons pas nous taire », prévient-il. Ainsi, une rencontre est programmée dans les jours à venir avec les membres de la Commission nationale du hadj au cours de laquelle seront déterminées les responsabilités de chacun. « C’est une situation qui se renouvelle depuis trois ans », rappelle M. Zenir en signalant que des parlementaires hadjis ont confirmé ces témoignages. N’empêche, au dehors du terminal, l’émotion était à son summum. Les familles des pèlerins n’hésitaient pas à pousser des youyous, chassant la fatigue d’une longue et angoissante l’attente.
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