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M. Abderhamane Benkhalfa, délégué général de l’ABEF, à Horizons : «Le niveau de vigilance est très élevé au niveau des banques»

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On parle ces derniers jours de circulation de  fausse monnaie en Algérie. Les banques sont en alerte maximum. Comment procèdent-elles pour y faire face ?
Il faut savoir que la monnaie ne circule pas seulement dans le circuit bancaire mais également à l’extérieur. Pour ce qui est de l’intérieur des banques, il y a de plus en plus de monnaie fiduciaire. C’est tant mieux car cela veut dire que les banques collectent l’épargne, sa fonction première, aussi bien une épargne structurale ou fiduciaire. De plus en plus dans cette gestion très contraignante, les banques dédoublent le système de gestion de classification technique par une gestion de vigilance. A travers tous les réseaux bancaires, nous avons un niveau de vigilance à travers les instruments électroniques et les  détections de défauts par des détecteurs de dernière génération. Dans ce même cadre, les banques sont en train de rénover les logiciels et d’intégrer les défauts.   Les banques considèrent que le contrôle et l’authentification des billets est une activité qui fait partie de la gestion de la liquidité. Pour ce qui est des liquidités qui rentrent dans les banques, nous remplissons cette fonction d’authentification dans la mesure du possible car il s’agit de milliards de dinars.

Les banques sont-elles dotées de moyens pour détecter les faux billets ? 
Cela dépend d’une banque à une autre. Sur les 1500 points bancaires répartis sur le territoire national, il existe des scanners, des compteuses de billets et des détecteurs de faux billets. La banque est passée d’une gestion manuelle à une gestion électronique, informatique et automatique. Cette gestion est plus fiable bien évidemment pour la simple raison que le logiciel de détection de défaut est plus performant.    De toute  manière, à l’arrivée, le niveau de vigilance est très élevé dans les banques. Il faut juste espérer que les flux circulent dans les réseaux bancaires.
En ce qui concerne les billets en dehors des banques, il faut arriver un jour à les bancariser de plus en plus. La sécurité financière et donc le taux de risques de défaut qui tend vers zéro diminuera au fur et à mesure que diminuera la manipulation des flux. 

Une banque à Annaba a signalé dernièrement une quantité de faux billets. Le rôle d’une banque se limite-t-il à ce niveau ?   
Il faut noter que les banques prennent toutes les précautions pour que, à l’arrivée dans leur réseau, tous les fonds qui y rentrent sont comptés, classés, triés, mis en paquets et authentifiés dans la mesure du possible. L’objectif étant de lever tous les doutes.    Nous assumons ce qu’il y a dans nos périmètres. En dehors, les flux, les réflexes et les façons de faire ne sont pas de la responsabilité des banques. Cette  question relèvera des collectivités locales. Le rôle commercial des banques est de ramasser journellement les billets qui tournent dans l’économie, leur  classement, le tri par niveau de dégradation et leur remise ensuite à la Banque d’Algérie qui elle les injecte à nouveau dans la circulation. Les banques commerciales travaillent avec les niveaux de liquidité en circulation.
Une chose est sûre, quand un  faux billet passe à la banque, il est non seulement détecté mais neutralisé et donc retiré de la circulation. Ailleurs, il continue à circuler. Il faut dire que ce n’est pas une mince affaire. Des fois nous recevons des billets dans un état de délabrement désastreux.

Avez-vous une estimation quant à l’ampleur de ce trafic ?
Pas du tout. Il y a des organes, des systèmes et des réglementations et des circuits qui sont connus et que les banques connaissent et gèrent dans la discrétion. Nous ne savons pas s’il y a réellement de faux billets dans le circuit informel. Mais ce que nous discutons aussi bien au niveau interbancaire et au niveau des banques c’est la nécessité de l’investissement dans l’élévation des instruments de détection de défaut et de l’authentification des billets et de contrôle.

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