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Fausse monnaie : «Il n’y a pas d’atelier clandestin en Algérie», selon la gendarmerie nationale

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imagePhoto : Makine F.

Quatre millions de fausse monnaie en billets de 1000 DA ont été saisis durant les dix premiers mois de 2010.

«Même si le trafic de la fausse monnaie en est à l’étape primaire en Algérie et ses pratiquants n’ont pas le profil de professionnels, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une véritable menace pour l’économie nationale ».
C’est en somme ce qui ressort de l’intervention du colonel Djamel Zeghida, directeur de la sécurité publique au commandement de la Gendarmerie nationale, invité, hier, de la  chaîne III de la radio nationale.
Ce dernier a même souligné que le trafic de  fausses monnaies n’a certes pas de relation avec les pires formes de criminalité tel le trafic de  drogue et d’armes, mais il favorise l’émergence de l’escroquerie et de la contrebande. En 2010, si une baisse de 50% a été enregistrée concernant la quantité globale des faux billets saisis par rapport  à 2009, le nombre d’arrestations et d’affaires traitées est en progression. En 2009, la gendarmerie nationale a retiré de la circulation une somme de 8 millions de faux dinars alors qu’une année auparavant, la somme globale retirée ne dépassait pas les 2 millions DA.
Cette année, 4 millions de fausse monnaie en billets de 1000 DA ont été saisis. Pour ce qui est des devises, il a fait savoir que la gendarmerie nationale a « saisi en 2009 environ 30 000 euros, contre 3 000 euros en 2010». Ces saisies ont été suivies par l’arrestation de 110 personnes au cours des dix premiers mois de l’année 2010, précise l’invité de la radio.
Et d’ajouter que la plupart des saisies ont été opérées cette année  à l’Est du pays. Selon lui, lors de l’Aïd Adha, il y a eu de des tentatives d’écouler de la fausse monnaie, notamment sur le marché du bétail. «Nous avons les capacités et les moyens techniques de déceler les faux billets. Nous travaillons conjointement avec les banques. Nous  essayons de détecter le mode opératoire utilisé pour attirer l’attention des institutions financières et des citoyens A chaque occasion et ponctuellement, on établit des fiches d’alerte qui sont transmises aux institutions pour leur communiquer le mode opératoire», a-t-il souligné avant de rassurer qu’il n’existe pas d’atelier clandestin de fabrication de faux billets au niveau local.  
«Le trafic de faux billets a une relation indirecte avec des réseau étrangers  dans  la mesure où l’Algérie est un pays d’écoulement de la fausse monnaie », a-t-il précisé indiquant au passage que la gendarmerie a eu à traiter deux affaires concernant des ateliers étrangers de fabrication de faux dinars dont à un se situe à Lyon en France et un autre en Italie.
Pour Djamel Zeghida, deux facteurs favorisent l’émergence de ce trafic : le marché informel et le fait que toutes les transactions passent par l’usage des billets de banque et que les chèques sont très peu utilisés.
Par ailleurs, l’invité de la radio a fait savoir que durant les 6 premiers mois de l’année en cours, la gendarmerie a saisi une quantité de 18 tonnes de cannabis et trois armes à Bechar.
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