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Lotfi Bousbaâ, Directeur du T.R d’Oum El Bouaghi : «L’objectif est d’avoir une ossature de comédiens professionnels permanents»

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Le théâtre d’Oum El Bouaghi est considéré comme une importante institution culturelle de l’Algérie. Ses nombreuses préoccupations portent sur l’enfance et la jeunesse. Pour les citoyens de Makomades, ancienne appellation de cette région, le théâtre offre une opportunité d’épanouissement. Aujourd’hui, le théâtre accueille toutes sortes de spectacles, venus à point nommée pour la promotion du secteur théâtral. Ce théâtre permet de renouer avec l’art, en général, et plus particulièrement avec l’univers du théâtre à l’essor certain dans cette région.

Lotfi Bousbaâ adore son métier. Il veille au grain sans excès de zèle. L’ensemble des employés du théâtre régional d’Oum El Bouaghi lui témoignent un grand respect.

Présentez-nous le théâtre régional d’Oum El Bouaghi ?
Le théâtre régional d’Oum El Bouaghi est opérationnel depuis 2008, décret exécutif 08316 du 11/10/2008, institué en EPIC, (entreprise publique à caractère industriel et commercial). Cette bâtisse date de l’époque coloniale, créée entre 1908 et 1910. Cette infrastructure qui faisait office de salle des fêtes s’étend sur une superficie de 800 M2. Elle est située à Aïn El Beïda, ville distante de 25 KM du chef-lieu de wilaya. Actuellement, cette infrastructure bénéficie d’une opération d’entretien qui a touché nombre de ses structures dans le respect de l’architecture originelle du bâtiment. Ces travaux touchent à leur fin.  

Votre formation sert-elle  votre évolution professionnelle ?
Foncièrement, dans la mesure où pendant mes études j’étais assistant à la mise en scène, ce qui m’a permis d’étudier la scène et le travail de mise en scène.

Quand êtes-vous devenu directeur du théâtre régional d’Oum El Bouaghi ?
J’ai été installé comme directeur du théâtre régional d’Oum El Bouaghi, en septembre 2009 par l’inspecteur du ministère de la Clture.

Quels sont les objectifs de votre théâtre ?
Nous nous sommes tracés plusieurs objectifs.
Nous nous assignons, entre autre  à assurer une activité théâtrale permanente, une diffusion des spectacles, une participation aux différentes manifestations, en plus de l’organisation des spectacles et la découverte des jeunes talents. Le théâtre demeure une grande actualité dans sa conception et sa forme. Le génie de ce théâtre est d’avoir réussi à donner un condensé et une quintessence de la richesse et de la profondeur au 4e art.

Quelles sont les lignes directrices de ce programme ?
Indubitablement, la production théâtrale, la formation des jeunes dans les arts dramatiques. Dans ce sillage, nous avons déjà organisé une session de formation
théâtrale à l’adresse des jeunes amateurs.

Comment faites-vous pour équilibrer votre budget financier ?
Vu que le théâtre ne peut pas couvrir les dépenses engagées pour une production théâtrale, nous bénéficions, Dieu merci d’une subvention annuelle allouée par le ministère de la Culture. Cette subvention est répartie ensuite sur les multiples opérations qui ont trait au théâtre.

Partagez-vous l’avis de ceux qui disent qu’un spectacle qui marche bien permet de financer un spectacle plus difficile ? Je ne partage pas cet avis. La preuve, il y a des spectacles réussis mais se diffusent mal et vice- versa. Pour moi, ce n’est pas une règle.

Fonctionner au coup de cœur permet-il de prévoir une programmation à long terme ?
Les spectacles de théâtre sont programmés en fonction de la demande du public. Il y a en effet une sollicitation régulière des amateurs du 4e art.

Avez-vous fait des découvertes de talents récemment ?
Nous avons effectué une session de formation qui a vu l’organisation des conférences théoriques, de cours pratiques, de lectures de textes théâtraux et d’exposés, en plus de séances de confec
tion de décors. L’objectif est d’avoir une ossature de comédiens professionnels permanents. Ces journées de formation visent aussi à initier des troupes amateurs
locales aux différentes techniques de mise en scène, d’interprétation et de décoration en vue d’étoffer leurs connaissances dans tout ce qui a trait au 4ème art et les préparer ainsi à passer à un autre stade de la création artistique. On citera quelques noms de ces jeunes talents ; Ferhat Abdel Ali, Hicham Guerguah, Yasmina Seriak et Adlane Tarighi.

Des projets ?
Bien évidemment. Nous préparons une œuvre théâtrale en tamazight intitulée «Thamadourth» (la vie). La générale est prévue à la fin du mois en cours. En plus, nous comptons participer avec cette œuvre au festival national du théâtre amazigh de Batna. Pour ma part, je mets en scène un monologue «Le miel amer». La première représentation est prévue décembre  prochain.

Un dernier  mot ? 
Je remercie tout ceux qui ont cru en nous. Je souhaite être à la hauteur de la responsabilité qui m’a été conférée. Je tiens à rendre un hommage et saluer l’ensemble des hommes de théâtre de l’Algérie.

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