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Open field : Oran fait rugir ses lions

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Oran nous revient dans ses plus beaux jours pour nous retracer son Idyllique parcours. Parfois douce, parfois saumâtre, son eau chantée par les plus grands bardes de la poésie Bédouine fait toujours acte de présence dans la mémoire collective. Son nom, vient du mot arabe «Wahra» (lion) et de son duel (deux) Wahran (deux lions). La légende dit qu’à l’époque, il y avait encore des lions dans la région. Les deux derniers fauves chassés se trouvaient sur la montagne près d’Oran et qui d’ailleurs s’appelle «La montagne des lions». La première libération d’Oran s’est faite par le Bey Bouchelaghem qui en fit un siège du beylick de courte durée, avant que les Espagnols reviennent pour construire Santa Cruz. Au cours de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Oran. Et Mohamed El Kebir, qui aurait pu prendre la ville sans coup férir, préfère laisser les Espagnols enterrer leur morts et soigner leurs blessés. Des négociations vont s’ouvrir qui durent toute une année pendant laquelle les Espagnols cherchent à se maintenir par des renforts. Mais le 12 septembre, le Bey propose un traité au roi Charles IV que celui-ci se trouve alors obligé de signer. Début 1792 enfin, les Espagnols quittent définitivement Oran. L’incapacité des Espagnols à pénétrer à l’intérieur des terres et à s’y maintenir, a toujours été une constante de leur présence en Oranie. Ainsi, leur occupation de la côte oranaise, déjà onéreuse, s’est finalement révélée vaine. La preuve en est que, mis à part des murailles encore debout ou effondrées, il n’en reste pas grand-chose dans la mémoire de la ville, sauf quelques survivances dans le langage des Oranais et, parmi elles, cette expression tellement significative des misères endurées par les espagnols cantonnés dans Oran : A ce jour ,en effet, pour marquer la distance et l’éloignement, on dit de quelqu’un qu’il habite Cartajena. Carthagène, le port Espagnol d’où les vivres, les munitions et les secours ne vinrent jamais à temps quand ils vinrent… El Bahia, recouvrant toute sa splendeur avait depuis fait acte d’allégeance de ne plus céder aux tentatives d’acculturations venues d’outre-mer. Ses spacieuses variétés culturelles portées au sons de la flûte (Gasbah» et Guellal ) avaient depuis donné naissance à d’admirables chantres de la poésie bédouine.

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