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Statut d’artiste : Vers le dénouement final ?

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imagePhoto : Lylia M.

La ministre de la Culture l’a annoncé, en grande pompe, lundi dernier à la radio chaîne III: «S'ils [les artistes] veulent accéder à une caisse de sécurité sociale, ils doivent être identifiés par une carte d'artiste».

Est-ce, là, l’épilogue heureux de l’ «insoluble» question du statut de l’artiste, qui n’a, au fond, que trop duré ? Même si la ministre s’est, à dessein, gardée de le clamer, du fait, on l’imagine, de la complexité et la sensibilité du sujet, force, en tout cas, est d’admettre qu’une telle mesure répond, du moins en partie, aux desideratas de l’élite artistique.
«Les artistes sont des travailleurs indépendants. Il est impossible de les considérer comme des fonctionnaires. Le cœur du problème de nos artistes, c'est la couverture sociale» assure-t-elle comme pour signifier l’importance cruciale que la question de la «sécurité sociale», revêt aux yeux des concernés.
Cela intervient, faut-il encore le souligner, dans un contexte où l’image de l’artiste n’est pas des plus reluisantes. Au regard, bien évidemment, de la polémique née à propos de la prise en charge de Djilali Amarna, l’un des leaders du groupe Raïna Raï, disparu récemment suite à une longue maladie.
Une affaire dans laquelle la tutelle a essuyé de nombreuses critiques liées à la lenteur de la prise en charge du défunt, laquelle, finalement, n’a pas eu lieu.
Pour autant, la ministre paraît néanmoins  déterminée à faire passer son projet, inscrit dans le cadre d'un Conseil des  arts et de la culture dont le texte de loi, assure-t-elle, sera présenté «bientôt» au Conseil du gouvernement. Il s’agit d’un organisme public qui aura pour principale mission la délivrance de la carte d'artiste, de manière à établir un fichier national de l’ensemble des acteurs de la scène artistique pour les faire bénéficier de la sécurité sociale.
Pour ce faire, Mme Toumi somme les artistes d’«exiger» un contrat avec les organismes chargés des activités artistiques afin que leurs droits soient respectés, soulignant que pour le moment, seuls les établissements publics garantissent un contrat.

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