Karachigate : Sarkozy dans le viseur
Treize documents, classés confidentiel-défense, réclamé par les juges Renaud Van Ruymbeke et Marc Trévidic qui enquêtent sur l’attentat de Karachi, refont surface. L’affaire dite «Karachigate» prend une nouvelle tournure.
Nicolas Sarkozy, qui bat tous les records d’impopularité pourrait faire les frais de ces « notes » qui étayent les soupçons des juges sur le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Il était ministre du Budget, porte-parole de l’ex-Premier ministre et directeur de campagne du candidat Balladur. Après avoir privilégié la piste Al Qaïda, l’enquête sur l’attentat de Karachi, qui a fait, le 8 mai 2002, quinze morts, dont onze ingénieurs et techniciens français de la Direction des constructions navales, s’est orientée vers l’hypothèse de représailles de hauts gradés pakistanais qui étaient poursuivis par la justice de leur pays. Jacques Chirac avait ordonné l’arrêt du versement des commissions à des officiels pakistanais, dont une partie du montant de vente des trois sous-marins Agosta (840 millions d’euros) est retournée en France pour financer la campagne de Balladur. Selon un rapport de la police luxembourgeoise daté de janvier 2010, Nicolas Sarkozy serait dans le viseur. Il aurait donné son accord à la création d’une société offshore, Heine, pour permettre des rétro commissions de quelque 84 millions d’euros.
L’avocat des victimes, Maître Olivier Morice, a déjà accusé publiquement Sarkozy. Il affirme, en s’appuyant sur l’enquête interne de la Direction des constructions navales et le rapport des rapporteurs du Conseil constitutionnel que dirigeait Roland Dumas sur les comptes de campagne d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995, notamment sur le paiement en espèces sans justificatifs de 2 millions d’euros, que « nous avions des interrogations, nous avons désormais des certitudes ». Sur sa lancée, l’avocat associe Asif Ali Zardari. Le président pakistanais qui soutient que l’attentat de 2002 était « un pur acte de terrorisme » et qu’« il n’avait rien à voir avec les contrats », aurait reçu, avec deux autres Pakistanais intermédiaires, 83 millions d’euros, selon Rue89. Naturellement, le successeur de Chirac à l’Elysée conteste toute implication dans cette affaire de pot-de-vin.
Même si la police a donné les ordres de virement (25.659.975 euros en 1995 et 3.811.514 euros en 1996). « Fable », « ridicule » et « grotesque », dit-il. Balladur dément aussi. Fort de l’appui de son ami président, il refuse d’être auditionné par la commission d’enquête parlementaire. Après les secousses des affaires Clearstream et Woerth-Bettencourt, les grèves actuelles, Sarkozy aura-t-il assez de force et de soutiens pour prétendre à un second mandat ?
Nicolas Sarkozy, qui bat tous les records d’impopularité pourrait faire les frais de ces « notes » qui étayent les soupçons des juges sur le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Il était ministre du Budget, porte-parole de l’ex-Premier ministre et directeur de campagne du candidat Balladur. Après avoir privilégié la piste Al Qaïda, l’enquête sur l’attentat de Karachi, qui a fait, le 8 mai 2002, quinze morts, dont onze ingénieurs et techniciens français de la Direction des constructions navales, s’est orientée vers l’hypothèse de représailles de hauts gradés pakistanais qui étaient poursuivis par la justice de leur pays. Jacques Chirac avait ordonné l’arrêt du versement des commissions à des officiels pakistanais, dont une partie du montant de vente des trois sous-marins Agosta (840 millions d’euros) est retournée en France pour financer la campagne de Balladur. Selon un rapport de la police luxembourgeoise daté de janvier 2010, Nicolas Sarkozy serait dans le viseur. Il aurait donné son accord à la création d’une société offshore, Heine, pour permettre des rétro commissions de quelque 84 millions d’euros.
L’avocat des victimes, Maître Olivier Morice, a déjà accusé publiquement Sarkozy. Il affirme, en s’appuyant sur l’enquête interne de la Direction des constructions navales et le rapport des rapporteurs du Conseil constitutionnel que dirigeait Roland Dumas sur les comptes de campagne d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995, notamment sur le paiement en espèces sans justificatifs de 2 millions d’euros, que « nous avions des interrogations, nous avons désormais des certitudes ». Sur sa lancée, l’avocat associe Asif Ali Zardari. Le président pakistanais qui soutient que l’attentat de 2002 était « un pur acte de terrorisme » et qu’« il n’avait rien à voir avec les contrats », aurait reçu, avec deux autres Pakistanais intermédiaires, 83 millions d’euros, selon Rue89. Naturellement, le successeur de Chirac à l’Elysée conteste toute implication dans cette affaire de pot-de-vin.
Même si la police a donné les ordres de virement (25.659.975 euros en 1995 et 3.811.514 euros en 1996). « Fable », « ridicule » et « grotesque », dit-il. Balladur dément aussi. Fort de l’appui de son ami président, il refuse d’être auditionné par la commission d’enquête parlementaire. Après les secousses des affaires Clearstream et Woerth-Bettencourt, les grèves actuelles, Sarkozy aura-t-il assez de force et de soutiens pour prétendre à un second mandat ?
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