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Liban : Nasrallah s’en prend au Tribunal international

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«Un ouragan souffle» sur le Proche-Orient «balayé par des vents contraires».

Entre le Hezbollah qui fait partie du gouvernement d’unité nationale et le Tribunal international sur le Liban chargé d’enquêter sur l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, à Beyrouth, la guerre a commencé.  Hassan Nasrallah, le chef du mouvement chiite, exhorte  ses concitoyens à boycotter ce  Tribunal spécial pour le Liban (TSL). «Toute coopération avec ses enquêteurs serait une agression contre le Hezbollah», dit-il  après le comportement scandaleux et suspect des enquêteurs : deux d’entre eux se sont rendus dans une clinique gynécologique de la banlieue sud de Beyrouth pour demander  des renseignements sur 17 patientes. Les présentes  les ont en empêchés.
Selon le leader chiite, les membres de la  commission d’enquête ne sont  pas à leur premier impair. Ils ont eu, dit-il,  «tous les dossiers des étudiants au Liban dans les universités privées et publiques de 2003 à 2006», «les datas des sociétés de télécommunication », «les empreintes digitales de 893 Libanais», «les listes des abonnés à la société de l’électricité -». «Enquoi des dossiers médicaux concernant nos filles et nos femmes peuvent intéresser les enquêteurs?» s’interroge-t-il affirmant que «toutes les données collectées par les enquêteurs parviennent à des services de sécurité étrangers et à Israël».  «Toutes ces enquêtes profitent d’une couverture politique, dans le but de collecter le plus grand nombre d’informations possibles.
Ce qui a été écrit et fabriqué l’a déjà été depuis 2006». Le mouvement chiite qui s’attend à ce que le TSL qui a «des preuves» téléphoniques  «limitées» en raison de leur «faible» crédibilité, du fait des percées israéliennes et  des enregistrements de «faux témoins»  accuse avant décembre  certains de ses plus hauts responsables  pour «implication» dans le meurtre, espère voir le Premier ministre Saad Hariri qui menace de rendre le tablier,  prendre ses distances avec le TSL et …les «Libanais» qui qualifient  le Hezbollah de «menace» pour l’État. Mis en cause, Daniel Bellemare, le procureur du TSL,  n’a pas tardé à réagir : «Tout  appel au boycott du Tribunal est une tentative délibérée d’entrave à la justice», indique sa porte-parole ajoutant  «le TSL remplira son mandat  avec la pleine coopération du gouvernement libanais et le soutien de la communauté internationale». A New York, Terje Roed Larsen, l’envoyé spécial de l’ONU au Liban met  en garde contre «un ouragan qui souffle» sur le Proche-Orient «balayé par des vents contraires». «Si la situation au Liban est déstabilisée, je crains que cela n’ait des effets à travers la région», avertit-il. Selon  l’envoyé spécial, il faut désarmer en urgence  le  Hezbollah. Susan Rice, l’ambassadrice des Etats-Unis accuse, en marge d’une réunion du  Conseil de sécurité sur les tensions renouvelées au Liban,  la Syrie et l’Iran de «livrer des armes de plus en plus sophistiquées» au  Hezbollah et d’exercer  une influence «destructrice et déstabilisante» dans la région. Mme Rice a cité les 33 mandats d’arrêt émis par la Syrie visant «des responsables de haut rang du Liban et des étrangers».
Selon elles, ils  sabotent directement la souveraineté du Liban et  l’engagement de la Syrie de respecter la souveraineté et l’indépendance du Liban». Les déclarations de Mme Rice, sont, selon l’ambassadeur syrien à l’ONU, Bashar al-Jafari, «en contradiction totale avec beaucoup de faits concernant les évolutions positives au Liban». Elle a donné du crédit à des faits faux», dit-il. Le Liban, arène de toutes influences au Moyen-Orient,  se dirige  vers une   crise, voire une deuxième  guerre civile.
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