Les Sahraouis manifestent dans les camps des réfugiés : «Le référendum ou les armes»
Les Sahraouis comptent mettre mardi prochain le Conseil de sécurité devant ses responsabilités.
Soit il enverra en urgence une commission d’enquête pour faire la lumière sur les lieux du génocide à huis clos à El Ayoune et mettra juste après les conditions pour l’organisation du référendum promis en 1991, après le cessez-le-feu signé, sous l’égide des Nations unies, qui a conduit au déploiement d’une mission de paix, la Minurso, soit il quittera les lieux après un constat d’incompétence. Ces «rappels» ont été faits hier après-midi dans les camps des réfugiés sahraouis par des milliers de jeunes. Tous ont appelé dans une manifestation organisée devant la représentation des Nations unies et la Présidence sahraouie, à la reprise des armes si le Conseil de sécurité continue à voir ailleurs».
L’instance suprême onusienne qui se réunira mardi prochain, à la demande du Mexique, membre non-permanent, pour examiner l’assaut criminel des forces coloniales marocaines contre le camp de Gdeim Izik, au petit matin du 8 novembre dernier qui a provoqué des centaines de morts et des milliers de blessés et le nettoyage ethnique qui s’en est suivi contre tous ceux qui portent l’habit traditionnel sahraoui à El Ayoune pour «pour gommer les traces de leurs crimes», prendra-t-elle l’étendue de la gravité de ce qui se passe depuis le 8 novembre dernier au Sahara Occidental occupé. Comprendra-t-il que la décision des Sahraouis en octobre d’installer quelque 10 000 tentes dans le désert, à une dizaine de kilomètres d’El Ayoune est l’expression d’un ras-le-bol général et de leur refus d’être Marocains, synonyme de servitudes ?
Selon Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à New York, le Département des opérations de maintien de la paix, un organisme créé en 1992 pour assister le Secrétaire général et les Etats membres des Nations unies dans leurs efforts de maintenir la paix et la sécurité internationales, présentera son rapport sur cet assaut sanglant aux «Quinze». «C’est pour permettre aux membres du Conseil de sécurité d’avoir des informations et une idée plus claire sur les opérations militaires violentes menées par le Maroc contre les Sahraouis» pour pouvoir ensuite «élaborer» leurs conclusions, explique-t-il.
Sir Mark Grant Lyall, le président du Conseil de sécurité des Nations unies, a, pour préparer cette réunion, reçu jeudi dernier M’hamed Khaddad, le Coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, et M. Boukhari qui lui ont demandé une condamnation ferme du Conseil de l’attaque marocaine et l’envoi d’une commission d’enquête sur place. Une enquête que Rabat, qui a préparé minutieusement ce carnage pour saborder les négociations entre les deux parties qui reprenaient le même jour à New York, sous les auspices des Nations unies, refuse.
«Non, nous ne sommes pas favorables» à une enquête internationale, affirmait jeudi dernier à RFI Khalid Naciri, le ministre marocain de la Communication, continuant à avancer un bilan de 11 morts dont 10 policiers ou forces auxiliaires ! Un chiffre à mille lieues des «centaines de morts» dont fait état Khalil Sidi Mhamed, le ministre des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie établie à l’étranger.
La stratégie pacifique du Polisario devient difficile à tenir. Elle deviendra probablement impossible après le procès des 60 personnes interpellées pour être déférées devant le directeur de la justice militaire d’El Ayoune.
L’instance suprême onusienne qui se réunira mardi prochain, à la demande du Mexique, membre non-permanent, pour examiner l’assaut criminel des forces coloniales marocaines contre le camp de Gdeim Izik, au petit matin du 8 novembre dernier qui a provoqué des centaines de morts et des milliers de blessés et le nettoyage ethnique qui s’en est suivi contre tous ceux qui portent l’habit traditionnel sahraoui à El Ayoune pour «pour gommer les traces de leurs crimes», prendra-t-elle l’étendue de la gravité de ce qui se passe depuis le 8 novembre dernier au Sahara Occidental occupé. Comprendra-t-il que la décision des Sahraouis en octobre d’installer quelque 10 000 tentes dans le désert, à une dizaine de kilomètres d’El Ayoune est l’expression d’un ras-le-bol général et de leur refus d’être Marocains, synonyme de servitudes ?
Selon Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à New York, le Département des opérations de maintien de la paix, un organisme créé en 1992 pour assister le Secrétaire général et les Etats membres des Nations unies dans leurs efforts de maintenir la paix et la sécurité internationales, présentera son rapport sur cet assaut sanglant aux «Quinze». «C’est pour permettre aux membres du Conseil de sécurité d’avoir des informations et une idée plus claire sur les opérations militaires violentes menées par le Maroc contre les Sahraouis» pour pouvoir ensuite «élaborer» leurs conclusions, explique-t-il.
Sir Mark Grant Lyall, le président du Conseil de sécurité des Nations unies, a, pour préparer cette réunion, reçu jeudi dernier M’hamed Khaddad, le Coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, et M. Boukhari qui lui ont demandé une condamnation ferme du Conseil de l’attaque marocaine et l’envoi d’une commission d’enquête sur place. Une enquête que Rabat, qui a préparé minutieusement ce carnage pour saborder les négociations entre les deux parties qui reprenaient le même jour à New York, sous les auspices des Nations unies, refuse.
«Non, nous ne sommes pas favorables» à une enquête internationale, affirmait jeudi dernier à RFI Khalid Naciri, le ministre marocain de la Communication, continuant à avancer un bilan de 11 morts dont 10 policiers ou forces auxiliaires ! Un chiffre à mille lieues des «centaines de morts» dont fait état Khalil Sidi Mhamed, le ministre des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie établie à l’étranger.
La stratégie pacifique du Polisario devient difficile à tenir. Elle deviendra probablement impossible après le procès des 60 personnes interpellées pour être déférées devant le directeur de la justice militaire d’El Ayoune.
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