Accueil | Région | Tizi Ouzou - Campagne oléicole : 600 000 quintaux attendus cette saison
Newsletter
Email:

Tizi Ouzou - Campagne oléicole : 600 000 quintaux attendus cette saison

Taille du texte: Decrease font Enlarge font
imageL’Algérie avec une production de 35.000 tonnes d’huile par an est classée au neuvième rang mondial des producteurs d’huile d’olive.

La saison oléicole augure d’une bonne récolte cette année. Celle-ci a triplé dans la wilaya de Tizi-Ouzou par rapport à l’année dernière. Tout le monde retrouve la joie de la cueillette.

Comme disent les anciens, la production de l’olivier est aléatoire. Tant elle dépend de nombreux facteurs. Si bien que la bonne  récolte de l’olive est intermittente. Au point où on  ne manque pas de dire que c’est une récolte bon an, mal an. C’est pourquoi d’ailleurs dans les traditions kabyles lorsque l’oliveraie est dans l’indivision, les héritiers quand ils ne font pas la cueillette ensemble, ils la font une fois toutes les deux années à tour de rôle pour plus d’équité. Cette année augure d’une belle récolte contrairement à l’année dernière. D’ailleurs, les branches plient déjà sous le poids du fruit. Ce qui ne manque pas de voir les services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou  afficher une mine réjouissante. En effet, ils prévoient, pour cette année, une récolte de plus de 600.000 quintaux contre seulement 200.000 l’année dernière. Soit une moyenne de 20 quintaux à l’hectare alors qu’elle n’était que de 6 quintaux l’année écoulée. On n’est donc pas loin du record de l’année 2008 qui avait enregistré quelque 700.000 quintaux.
Cette moyenne est calculée sur l’ensemble des 33.000 hectares  d’oliveraies dont 27.000 sont productifs. Les 6.000 restants sont constitués pour ainsi dire  d’oléastres. Le terme  désigne tout olivier  sauvage dont l'apparence s'éloigne de celle des variétés d'olivier connues et productives (feuilles petites, rameaux raides, aspect buissonnant) ou encore  l'olivier non cultivé, avec de petits fruits. Cet oléastre une fois greffé avec un olivier productif devient encore plus fécond que son greffon. D’ailleurs, de nos jours, à Tizi-Ouzou et en Kabylie en général on procède de plus en plus à la greffe qu’à de nouvelles plantations car moins contraignantes et plus productives. Il n’en demeure pas moins que  l’oléiculture intéresse de plus en plus de jeunes surtout qui se sont mis à prendre en charge les oliveraies détruites par les nombreux incendies. Alors que l’olivier et le figuier sont les  principales ressources en Kabylie.
Avec la bonne récolte attendue, il reste seulement à espérer que le prix du litre d’huile d’olive soit revu à la baisse et surtout abordable pour les ménages qui l’ont payé la saison écoulée entre 500 et 600 DA le litre.  
D’ailleurs, l’entame de la récolte se fait dans une ambiance de fête avec toutes ces familles même celles  qui se sont « citadinisées » ont retrouvé la joie de la cueillette.
Notons enfin que l’Algérie avec une production de 35.000 tonnes d’huile par an est classée au neuvième rang mondial des producteurs d’huile d’olive loin derrière nos voisins tunisiens qui sont à près de 200.000 tonnes. Une récente étude a fait ressortir que la production nationale pourrait bien augmenter si les potentialités existantes sont optimisées. À commencer par la modernisation des huileries dont 50% des 1600 que compte le parc national triturent le fruit de manière traditionnelle.
Add to: Add to your del.icio.usdel.icio.us | Digg this storyDigg
  • email Envoyer à un ami
  • print Version imprimable
  • Plain text Plain text
Rate this article
0