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Boumali abderrahmane dit H’didou : Clown malgré tout

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Etre clown par les temps qui cours relève du défi. Le rôle de ce personnage comique au visage coloré, à l’accoutrement burlesque aux couleurs éclatantes et à l’immense chaussure, trouve difficilement sa place dans une société qui s’est jetée à bras le corps sur les gadgets de la technologie. N’empêche, quelques irréductibles essaient de perpétuer la tradition.

Boumali Abderrahmane dit H’didou, se bat contre vents et marées pour faire vivre encore le personnage du clown. Pour cela il a même constitué une association théâtrale pour enfants baptisée du nom du défunt comique «H’didouane». «Ma grande chance dans ma carrière de clown, est d’avoir côtoyer et travailler avec l’artiste H’didouane, un grand monsieur du spectacle et du théâtre pour enfant», se souvient H’didou. Mais aujourd’hui les temps sont difficiles.
Engagé par une agence audiovisuelle pour organiser des spectacles en cette saison estivale dans les différents complexes gérés par l’EGT de Tipasa, H’didou n’a organisé qu’un seul spectacle. La raison? La résiliation de son contrat par l’EGT de Tipaza après une mésentente avec l’agence audiovisuelle. «A cause de cela mon spectacle a été interrompu. Ce n’est pas juste. A cause d’un malentendu toute une programmation des spectacles a été annulée», explique amer l’artiste qui déplore cette situation qui le prive ainsi de représentations qu’il a préparées trois mois avant la saison estivale. A défaut, H’didou investit pendant la journée le parc des loisirs de la ville de Tipaza et le port, pendant la soirée pour rencontrer les enfants. «Personne ne peut m’empêcher de donner un peu de bonheur aux enfants. Dieu merci, j’ai le sens de l’improvisation et je ne chôme pas», souligne l’artiste entouré par une marée d’enfants au parc de loisirs. H’didou, est également très sollicité pour les photos souvenirs familiales. L’artiste anime aussi pendant plus de trois heures des spectacles gratuits. En sa présence, les enfants oublient tous les autres loisirs. Ni les balançoires, ni les autres jeux ne les distraient. Alors pour gagner sa vie, H’didou arrête parfois son spectacle pour colorier les visages des bambins moyennant quelques dinars.
En l’absence d’une programmation des soirées artistiques sur la placette du port,  H’didou, profite de la monotonie qui s’abat chaque soir sur ce lieu commercial et artistique pour offrir un peu de bonheur en présentant des spectacles où petits et grands ont les yeux rivées sur lui.
«Mon but est de semer la joie», indique H’didou qui lance un appel pour sponsoriser sa caravane intitulée «la joie» qui se lancera au mois de ramadhan pour animer  des pièces théâtrales, des concours dessein, des chants, un concours de danse,  des spectacles de  marionnettes, de magie et bien sûr de clown.
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