Marché de Boumaâti : Une aubaine pour les petites bourses
Boumaâti. Un nom que les ménagères d’El Harrach et ses environs connaissent fort bien. Et pour cause, dans ce marché elles trouvent beaucoup d’articles à des prix modérés. Autrefois, le marché était réservé aux seuls légumes et fruits. C’était un monde propre aux hommes. Aucune femme n’osait affronter les regards inquisiteurs des clients ou échapper aux commentaires désobligeants. Mais depuis que les magasins d’habillement s’y sont installés c’est une autre ambiance qui y règne.
Salima, une quinquagénaire observe que la réputation du marché est due aux vêtements à bon prix et la friperie. «Ces articles sont de bonne qualité puisque ils proviennent de la Turquie et de la Syrie. Les femmes viennent aussi pour les articles de friperie qui sont en bonne état car c’est des produits dégriffés ou en fin de stock». Notre interlocutrice affirme que les personnes qui viennent acquérir ces produits sont en apparence très à l’aise financièrement.
Grâce aux prix affichés, Boumaâti est en passe de devenir un marché national. On y vient de partout. Des communes avoisinantes, des wilayas du centre et même de Bouira. «J’ai entendu parler du marché et de ses articles pas chers. Je me marie après l’Aïd et je dois constituer mon trousseau au moindre frais avec des produit classiques», affirme une demoiselle à la recherche du lieu.
Une habitante la cité Mahieddine au 1er mai est venue acheter des vêtements pour la fête de l’Aïd El Fitr. «Depuis que j’ai découvert ce marché, j’ai abandonné le marché de Belouizdad», explique t-elle. La renommée de Boumaâti a ouvert l’appétit des pickpockets. «Les vols y font rage», témoignent des clientes.
Une situation qui n’est pas du goût des commerçants qui estiment pour leur part que «ces larcins ternissent l’image du marché au risque de voir les clients le déserter au profit des marchés alentours comme celui d’El Djorf», lance désolé un vendeur de chaussures. Cette ruée a aussi d’autres conséquences que ces commerçants n’apprécient guère : des vendeurs à la sauvette se sont installés tout autour et sur les trottoirs de la gare routière ajoutant une anarchie supplémentaire aux lieux.
«Nous sommes sur le point de déclarer faillite à cause de ces marchands anarchiques qui proposent des prix qui défient toute concurrence dès lors que la marchandise qu’ils proposent est souvent de contrefaçon ou périmée», nous expliquera un marchand. Une opération de réorganisation et d’aménagement de ce marché est souhaitée pour préserver cet endroit très prisé.
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