La sentence est tombée  au grand dam de ces milliers,  voire ces millions de fans. En effet, la formation kabyle gagnée par la précipitation n’a été en fait que l’ombre d’elle-même. Particulièrement, en seconde période où elle avait perdu tour à tour Coulibaly sorti sur blessure les larmes aux yeux et Naili expulsé par l’excellent Darmon suite à une consultation avec son  premier assistant. Au cours du second half, les camarades de Douicher avaient perdu de leur verve et surtout de leur capacité à maîtriser leur nervosité en balançant des ballons à l’emporte-pièce qui faisaient le bonheur des défenseurs congolais. Des défenseurs qui ont été cette fois-ci très compacts et vigilants sur tous les ballons.
Ils étaient devenus, l’espace de cette soirée, la force et non plus la faiblesse de cette équipe du Sénégalais N’Diaye. Ce coach comme en 2003 où il présidait à la barre technique du Coton Sport de Garoua (Cameroun) avait réussi à contenir la furia des Algériens. Cette fois-ci, encore, il a récidivé. Il est reparti avec un nul blanc et une qualification pour la finale.
De par sa stratégie, le Sénégalais a mis à nu le problème récurrent d’efficacité des locaux qui ont été très fébriles devant les buts adverses. En témoignent ces nombreuses occasions de scorer que les Kabyles n’ont pas réussi à transformer. Les Kabyles qui étaient sûrs d’eux-mêmes, même trop sûrs de remonter les deux buts, ont fini par  tomber dans leur propre piège. Celui de la pression qu’ils s’étaient  retrouvé à supporter plus que leurs adverses.  En fait ils ont perdu cette qualification lors de la première manche à Lubumbashi où les attaquants, là encore, n’avaient guère maîtrisé leurs nerfs. Et dire que l’entame de la partie était la leur. Ils ont poussé leur adversaire jusque dans ses derniers retranchements. Et ce, sous l’impulsion d’un Remache qui a été virevoltant sur son flanc droit en portant avec ses dédoublements avec Tedjar un plus à cette attaque tant en supériorité numérique qu’en volume de jeu. Mais devant, Aoudia, Nessakh et surtout Azuka préféré à Yahia-Chérif  ont fait preuve d’un manque de lucidité flagrant  même si le premier nommé avait réussi à toucher le poteau droit de Kidiaba à la 21’. Le même Aoudia  a vu sa tête aussi repoussée par le portier congolais à la 35’. Evoluant avec un  4-4-2 face à un 5-4-2, les Canaris n’ont guère trouvé la faille dans cette défense  congolaise.  Et les rares fois où ils étaient parvenus à le faire ils étaient très mal inspirés. Et ce, à l’image aussi de Tedjar qui avait pratiquement raté tous ses coups de pied arrêtés. Au retour des vestiaires, Geiger s’était séparé la mort dans l’âme de son Malien Coulibaly qui est mal tombé et c’est sa cheville qui a pris le coup. D’ailleurs, c’est avec un courage gros comme cela que le Malien avait été au bout des 45 premières minutes. Le Suisse tentera de fouetter son attaque avec l’incorporation à la place de Azuka, pas du tout dans le coup,  de  son joker de luxe Yalaoui. Cette fois-ci, la chance lui a tourné le dos puisque ni Yalaoui, ni Yahia Chérif entré lui aussi en cours de jeu à la place de Nessakh n’ont réussi à trouver la faille. Ce qui avait même poussé à un moment donné du match (83’) le Suisse à demander à son axial Rial de se transformer en attaquant pour tenter de créer le surnombre dans cette défense congolaise.  Diminués numériquement après l’expulsion de Naili la seconde dans cette compétition, les Kabyles avaient de la peine à remonter à bon escient tous ces ballons qui revenaient inlassablement dans leur périmètre.
Ils se sont contentés de longues balles en profondeur qui ravissaient les Kasusula and Co. A tel point que sur la fin de la partie, il y a eu cette image pathétique d’impuissance du staff kabyle qui était debout les bras croisés et ne savait plus quoi faire pour voir son équipe ne serait-ce que marquer un but pour  remporter une symbolique victoire.