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Les importations estimées à 1,2 million de tonnes : Les céréaliers français prêts à couvrir le déficit de l’Algérie

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Les céréaliers français sont prêts à couvrir le déficit de l’Algérie en matière de céréales, et ce «malgré la situation du marché» caractérisée par des incertitudes, a déclaré l’ambassadeur français à Alger, hier, lors des rencontres céréalières algéro-françaises qui se tiennent chaque année en Algérie.
On parle de 1 à 1,2 million de tonnes de blé dur que notre pays s’apprête à importer, un chiffre approximatif car «les données sur les stocks sont difficiles à obtenir», reconnaissent les représentants des céréaliers français. Une chose est sûre, l’on sait déjà que la récolte est en recul par rapport à l’an dernier. Elle a atteint 45 millions de quintaux contre 61 millions en 2009. Les Français gros exportateurs avec 11,5 millions de tonnes veulent placer les 30% de ce volume en  Algérie, ce qui parait du domaine du possible avec l’absence des Russes qui viennent de décréter un embargo sur les exportations de blé en raison de la sécheresse alors que les Américains et les Canadiens, seules offres concurrentes, bénéficient «du handicap de la logistique pour pouvoir leur ravir ce marché», disent-ils. D’ailleurs, il y a déjà «une baisse de stocks» aux USA. Pourtant, les Français ont eu à leur tour une mauvaise saison avec 35,5 millions de tonnes contre 36,5 il y a une année, le déficit a été compensé par «une hausse des surfaces». Il reste le prix parce que les céréaliculteurs de ce pays mettent en avant le coût en hausse de la production avec le prix de l’azote qui augmente de 150%, les caprices de la nouvelle politique agricole commune européenne (PAC) qui ne subventionne plus qu’à l’hectare et non au regard du volume de la production. De plus, il y a depuis peu de «nouvelles contraintes environnementales» introduites qui vont rogner sur les marges, s’indigne un céréalier français.
LES RELATIONS ÉCONOMIQUES « REPARTENT DE PLUS BELLE»
En tout état de cause, cette rencontre qui a réuni plus de 200 professionnels dont des meuniers a été encouragée par l’ambassadeur français, M. Xavier Driancourt qui s’est attardé sur les relations algéro-françaises dont le domaine de l’économie qui «repartent de plus belle» avec des visites de ministres de part et d’autre.
Les relations sont dans «une nouvelle étape» depuis quelques semaines fondées sur «des projets concrets» à l’image de celui lancé avec la SAA (Société algérienne d’assurance) et AXXA, ou le partenariat dans le domaine du médicament avec le groupe Aventis, le projet de raffinerie de sucre avec un privé algérien.
Ce sont au total une «dizaine de projets qui vont créer 5000 nouveaux emplois directs et 30.000 indirects», dit-il  Pour l’ambassadeur français, «l’heure est à l’approfondissement et à la diversification» du partenariat entre les deux pays.
Côté exportations, les chiffres sont encourageants, selon lui et ce «malgré la parité de l’euro qui freine les exportations et les mesures règlementaires» (allusion au crédit documentaire) introduites par l’Algérie. Durant les huit premiers mois, les exportations ont atteint 3, 8 milliards d’euros, soit «le chiffre de l’année écoulée en entier», a-t-il ajouté. Il a ajouté que la France a montré sa détermination à relancer un partenariat stratégique avec l’Algérie, avec comme preuve, la désignation de l’ancien Premier ministre, M. Raffarin dit l’homme des «grands dossiers» comme coordinateur de ce projet, a t-il  conclu.

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