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Prévention des catastrophes naturelles : L’Algérie a développé son réseau de surveillance et d’alerte sismique

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Une halte pour mesurer  l’impact des ces phénomènes naturels et inciter la communauté internationale à déployer davantage d’efforts de prévention pour éviter les pertes en vies humaines, les dégâts matériels. Sans pour autant négliger les perturbations sociales et économiques engendrées par les aléas de la nature que sont les tremblements de terre, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les tempêtes, les cyclones, les feux de forêt, les inondations, les avalanches….
Pour l’Algérie, qui vient de commémorer le 30e anniversaire du séisme d’El Asnam, une opportunité pareille consiste en l’acquisition d’une meilleure connaissance des risques naturels à même de les  prendre en compte dans l’urbanisme et la construction. Mais l’axe le plus important consiste en l’information, la prévention et l’éducation. Au-delà de l’aspect scientifique de tous les phénomènes naturels, les intervenants insistent sur la prévention par l’intensification de la prévention. «Nous ne pouvons nous prémunir d’un phénomène naturel que si nous  ne le connaissons pas suffisamment», ont-ils souligné.
Selon M. Hamdache Mohamed, chercheur  au CRAAG,  il y a divers aspects et facteurs intervenant dans le processus de prévention. «Nul ne peut annuler ou faire disparaître un phénomène naturel, alors autant réduire le risque», a souligné le chercheur estimant que le problème n’est pas dans le phénomène, mais sur son impact sur l’environnement. La première conséquence se manifeste dans le bâti, œuvre de l’être humain.
LES RÉSULTATS DES RECHERCHES DOIVENT ÊTRE UTILISÉS
Dans tous les pays du monde, les chercheurs effectuent des études et des investigations dans leurs domaines. «C’est aussi le cas des sismologues. Dans notre domaine, nous développons des connaissances destinées à l’utilisation pour l’intérêt général», a-t-il souligné. La recherche que doivent effectuer les sismologues doit être une recherche intégrée dont les résultats doivent être utilisés dans la vie quotidienne.  A l’image de ce qui se fait dans certains pays, prenant vraiment au sérieux les résultats de la science.
Certains sismologues déplorent l’absence d’activités de sensibilisation, de laboratoire scientifique ou de bibliothèques dans la quasi-totalité des écoles. «Pourtant, ce sont ces activités qui vont aider à développer toute politique de prévention», a estimé M. Hamdache, reconnaissant que plusieurs mesures ont été entreprises, mais un effort considérable est à déployer.
 De l’avis des intervenants, il faut intégrer la sensibilisation et la prévention des catastrophes naturelles dans tous les programmes d’action des collectivités  locales.
RECONSTITUER LA BANQUE DE DONNÉES
L’Algérie a, certes, développé son réseau de surveillance et d’alerte sismique, mais selon certains chercheurs dans le domaine, les institutions spécialisées doivent œuvrer pour la récupération de toutes les données collectées, durant la période coloniale, sachant que la sismologie instrumentale a débuté en 1910. Selon M. Hamdache, l’Algérie a été colonisée pendant plus d’un siècle. Une période marquée par la survenue de violents séismes dont celui de 1954. Il  évoque, par la même occasion, la présence en Algérie lors du séisme d’El Asnam en 1980 de plusieurs sismologues étrangers, ayant effectué des missions et des enregistrements, sans pour autant remettre les résultats aux départements concernés à l’époque. Les chercheurs reconnaissent qu’à l’époque, l’Algérie ne disposait pas de moyens adéquats pour l’étude de ce genre de phénomène et qu’il est temps de récupérer ce qui lui appartient et le mettre au service de la science.

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